Publié le 18 mars 2015 à 23h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h43
On aurait presque pu l’appeler l’Arlésienne tant cette ligne du tramway de la rue de Rome a mis du temps à rentrer dans les rails. Outre les 2 ans et demi de travaux pour 1,2 km de linéaire, ce projet était dans les tuyaux depuis une dizaine d’années. Enfin tout ceci est derrière puisque les essais techniques de la ligne 3 ont démarré ce mercredi soir vers les 22 heures et pour cinq semaines. Cette première phase des essais est conduite pas le maître d’œuvre, le Groupement Systra. L’ingénieure présente sur les lieux d’expliquer: «C’est le démarrage des essais dit dynamiques avec rames mais à petite vitesse. On va tester la partie rail, la partie linéaire de contact; la signalisation, les feux tricolores spécifiques au tramway; l’énergie avec l’alimentation électrique…» Elle explique que les essais ne seront effectués que de nuit «pour éviter de perturber la circulation et l’exploitation des lignes existantes. Il faut savoir qu’il y a un tronc commun avec des lignes existantes sur la Canebière. Et sur la partie haute de la rue de Rome, quelques essais se feront de jour.» La 2e phase d’essais, sera sous la responsabilité de l’exploitant, la RTM. Maxime Tommasini, président de la RTM de confirmer qu’après ces 5 semaines, «nous allons effectuer des voyages à vide pour finaliser et aller dans les détails de la mise en route. Une fois ces essais terminés et validés, la Préfecture nous délivrera l’autorisation de mise en service». Une mise en service qui est prévue fin mai, début juin. Guy Teissier, le président de MPM ne cache pas sa satisfaction: «On est heureux d’être là. C’est un tramway que l’on peut nommer désir…» Il revient sur la requalification urbaine de cette rue et les rénovations qui vont suivre. Mais d’insister sur sa présence: «C’est en solidarité à l’égard des commerçants et des habitants qui ont beaucoup souffert de la longueur exagérée de ce chantier. Longueur qui a obéré les commerces mais aussi touché les plus faibles qui ont dû fermer».
Il évoque, sans donner plus de détails «beaucoup de problèmes techniques». «Il a fallu que je prenne cette affaire en main pour que l’on augmente le nombre d’ouvriers et que l’on travaille la nuit», explique-t-il. Et de se projeter immédiatement dans l’avenir: «Cet appendice n’aurait pas de sens s’il n’y avait pas une suite. Je suis un apôtre de l’axe Nord-Sud. Les études sont déjà engagées pour Castellane en direction de Dromel et au-delà vers les hôpitaux Sud; et vers le Nord depuis Arenc jusqu’à capitaine Gèze puis, Saint-Exupéry».
Patricia MAILLE-CAIRE