Publié le 7 avril 2015 à 22h31 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h48
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est entretenu avec le Président américain Barack Obama au cours d’une conversation téléphonique, le jeudi 2 avril, et lui a exprimé la forte opposition d’Israël sur l’accord-cadre négocié avec l’Iran, qui représente «un grave danger pour Israël, la région et le monde». Benjamin Netanyahu a également fait part de la préoccupation d’Israël sur ce dossier lors de la session d’inauguration de la 20e Knesset (Parlement israélien), le mardi 31 mars, afin de souligner quels risques un tel accord représente pour Israël.
Lors de son entretien avec le président Obama, le Premier ministre israélien a considéré : «Un accord sur la base de son cadre actuel menacerait la survie d’Israël». Rappelant que l’Iran venait de déclarer que «la destruction d’Israël est non négociable» et que dans le même temps «l’Iran accélère l’armement de ses mandataires terroristes pour attaquer Israël ». L’accord renforcerait à ses yeux : «l’économie de l’Iran et augmenterait les politiques d’agressions et de terrorisme au Moyen-Orient et au-delà ». Le Premier ministre israélien de juger qu’un tel accord « ne serait pas une entrave sur le chemin de l’Iran vers la bombe. Il lui ouvrirait la voie. Il augmenterait les risques de prolifération nucléaire dans la région et les risques d’une terrible guerre». «L’alternative, selon lui, est de maintenir la pression sur l’Iran jusqu’à ce qu’un accord meilleur soit trouvé».
Benjamin Netanyahu lors de la session d’inauguration de la 20e Knesset, le 31 mars dernier, a notamment avancé : «La plus grande menace pour notre sécurité et notre avenir a été et demeure les démarches effectuées par l’Iran pour se doter d’armes nucléaires. L’accord en cours d’élaboration à Lausanne ouvre la voie à ce dénouement. Il semble qu’il laissera l’Iran en possession de ses installations souterraines, du réacteur nucléaire d’Arak et de ses centrifugeuses de pointe, alors même qu’il y a seulement quelques mois il nous avait été annoncé – et à juste titre – que de telles installations n’étaient pas nécessaires dans le cadre d’un programme nucléaire destiné à des fins pacifiques». «La période de breakout time, poursuit-il, c’est-à-dire de temps dont l’Iran aurait besoin pour produire suffisamment de matière fossile pour se doter d’une bombe nucléaire ne se mesurera pas en années, comme cela avait été dit au départ : selon nos évaluations cette période a été réduite à moins d’un an, probablement beaucoup moins». Et de conclure son intervention: «Tout cela sans prendre en compte les missiles balistiques que l’Iran continue de fabriquer, le développement continu de centrifugeuses de pointe, le refus persistant de l’Iran de révéler à l’AIEA l’état de ses activités de développement d’armes nucléaires ; ce à quoi j’ajoute, la campagne de conquête et de terrorisme menée par l’Iran -que tout le monde perçoit et qui se déroule sous nos yeux-depuis le plateau du Golan jusqu’au Yémen, de l’Irak à Gaza et dans tant d’autres lieux».