Publié le 17 mai 2015 à 20h10 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h56
Du Cheval Blanc, bien sûr. Il faut reconnaître que cette « Auberge du cheval blanc » avec ses situations archi-convenues, ses personnages à l’emporte-pièce, n’est pas la plus intéressante des opérettes et, ce samedi à l’Odéon, comme bien souvent, il y a celui qui en fait trop – en l’occurrence Mr Bistagne et ses lourdes « marseillades « . Quant à l’orchestre s’il a bien dérapé dans l’Ouverture, il a tenu vaillamment sa place par la suite. Qu’importe, le public est tout acquis au genre et ovationne à la moindre occasion. A côté de ces quelques points qui ne sont pas spécialement positifs, il y a dans cette dernière production de la saison des éléments à ne pas rejeter. Outre les chœurs qui auraient nécessité un surtitrage, les solistes étaient à la hauteur, convaincus et clairs; les paires d’amoureux bien assortis (on a apprécié à sa juste valeur la coiffure Fifi Brin d’Acier de la déjantée Clara). Et, la modernisation de certaines scènes- version comédie musicale- était la bienvenue : du ballet qui tourne au charleston ou encore celui très réussi des rabbins qui prend des allures évoquant un célèbre film. De beaux costumes, une mise en scène dynamique et les décors, sur une scène format timbre-poste, ne manquaient pas d’humour. In fine, un moment de détente où l’on retrouve des airs qui ne manquent pas d’éveiller des souvenirs. A suivre lors de la prochaine saison.
Gisèle Féral