Le premier Conseil des élus de la Mission interministérielle pour le projet métropolitain Aix-Marseille-Provence s’est tenue ce lundi matin en préfecture de Région à l’initiative du préfet délégué Laurent Théry. Un « moment solennel » dixit le président de la Région Michel Vauzelle, qui a été l’occasion pour le président de Marseille Provence Métropole (MPM) Eugène Caselli de livrer sa « conviction profonde : c’est la métropole ou le déclin ! ».
Avec la tenue ce lundi matin, 1er juillet, en préfecture de Région à Marseille, à l’initiative du préfet délégué Laurent Théry, du 1er Conseil des élus de la Mission interministérielle pour le projet métropolitain Aix-Marseille-Provence, « l’acte I de la métropole s’est ouvert », comme le souligne Eugène Caselli. La perspective « de voir débuter, enfin, la phase opérationnelle et concrète du processus » a bien entendu réjoui le « fervent partisan de la métropole » qu’est le président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM). Tout juste a-t-il déploré en revanche « la politique de la chaise vide menée, encore une fois, par certains élus réfractaires à toutes avancées et limitant le débat de manière caricaturale à la seule question de gouvernance ».
Au cours de cette réunion, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Michel Vauzelle (PS), a quant à lui souligné le caractère solennel de ce premier rendez-vous des élus qui engage l’avenir de l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de ses 5 millions d’habitants. « Notre région a besoin d’une capitale métropolitaine forte et dynamique pour que son attractivité rayonne sur l’ensemble de Provence-Alpes-Côte d’Azur et au-delà. Dans le même temps, cette future métropole a besoin d’une région puissante, diverse et solidaire. Avec ces atouts, la France pourra disposer d’une position stratégique en Europe et en Méditerranée. C’est pourquoi, la métropolisation institutionnelle ne doit pas signifier repli sur soi, concurrences territoriales, abandon des espaces ruraux, alpins ou périurbains et de leurs populations. Sur ces enjeux, la Région a un rôle majeur d’aménageur du territoire à jouer. Je souhaite que nous, élus de la région, en portions collectivement l’ambition », a indiqué Michel Vauzelle.
Michel Vauzelle restera « très vigilant quant aux compétences de la Région », « il est temps de parler d’argent » pour Eugène Caselli
Le président du conseil régional a ainsi annoncé l’engagement entier et total de la Région PACA dans ce processus. « Je resterai néanmoins très vigilant quant aux compétences de la Région, lesquelles, dans le cadre de l’Acte III, devront également s’appliquer aux territoires métropolitains », précise cependant Michel Vauzelle.
Cette réunion, lors de laquelle les objectifs, la méthode et un calendrier de travail ont été présentés, a été l’occasion pour Eugène Caselli, de rappeler sa « conviction profonde : c’est la métropole ou le déclin ! ». « Alors que Marseille s’enlise dans ses difficultés, que la crise économique sociale et urbaine frappe tout le territoire, la métropole est la seule organisation capable d’enrayer cette spirale fatale et de mettre l’agglomération sur les rails du développement avec des chantiers d’envergure dans les domaines des transports, de l’économie, de la recherche, de l’habitat et de l’environnement », estime le président de la communauté urbaine.
Et de juger que « désormais, il appartient à l’Etat de faire vite ». « J’en appelle au gouvernement et au président de la République pour qu’ils accompagnent la mise en route institutionnelle par de réels et ambitieux moyens financiers à la hauteur des enjeux. Il est temps d’être cohérent, il est temps de parler d’argent. Nos populations ne peuvent plus attendre », plaide Eugène Caselli.