Publié le 17 juin 2015 à 23h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 19h17
Engie vient de lancer sa première «Semaine de l’innovation» du 15 au 19 juin. Cent-vingt événements, réunissant experts, start-up, clients, partenaires et collaborateurs, sont ainsi organisés dans 22 pays à travers le monde et dans 35 villes françaises. Chaque jour, un thème différent est mis en avant : efficacité énergétique, énergies renouvelables, technologies smart, villes intelligentes et mobilité et enfin le XXIe siècle du gaz.
A Marseille, c’est au Mucem que l’innovation day s’est déroulé ce mercredi 17 Juin de 14h30 à 22 heures. Vingt-neuf start-up toute de la région, à l’exception d’une entreprise nantaise, ont à cette occasion pu exposer leurs travaux.
L’académicien Erik Orsenna, économiste et écrivain, membre du Conseil Stratégique d’Innovation Urbaine d’Engie lance: «J’invite tous les rentiers du discours sur le déclin à venir ici, tous les tenants du suicide français à venir ici. L’énergie est mise à l’honneur avec cette opération. Or l’énergie c’est une production de lumière, de chaleur ou d’électricité. C’est aussi une énergie personnelle. La planète a mal, pour y remédier de plus en plus de gens se rassemblent et, à Marseille, cela se produit au bord de la mer. Or la vie est sortie de la mer et la vie est la start-up qui a le plus réussi». «Et puis, ajoute-t-il, j’adore l’idée que l’avenir se construise dans un musée. Vive la culture». Alors que Jean-Francois Chougnet, le président du Mucem rappelle qu’Engie est partenaire du Musée «en entretenant et développant le jardin des migrations qui se trouve au Fort Saint-Jean ».
Michel Esteve, le directeur délégué Méditerranée d’Engie indique pour sa part : « Il s’agit pour nous aujourd’hui, de mettre l’innovation au service de la transition énergétique. Et nous faisons cela dans cette ville plurielle, magique qu’est Marseille, qui crée un climat propice à l’innovation. Alors, il s’agit de mettre en valeur cet esprit d’entreprise pour co-construire les énergies de demain, la ville méditerranéenne de demain».
«Le but est qu’il se passe quelque chose»
Tandis que pour Stéphane Quere, directeur de l’innovation d’Engie «le rapport à l’énergie se bouleverse, chacun veut maîtriser son destin, cela a commencé par la consommation et il s’agit maintenant de gérer la production, de la rendre plus proche, durable. Dans ce cadre nous avons invité des start-up, sélectionnées à partir de trois axes : les énergies de demain, le confort domestique, la ville et la mobilité. Le but est qu’il se passe quelque chose, qu’il y ait des rencontres, des échanges, des envies de travailler ensemble».
Jean Montagnac, au nom de MPM, rappelle que cette collectivité «accompagne depuis longtemps l’innovation et la métropole, demain, nous permettra d’aller encore plus loin». François Jalinot, son directeur général, évoque l’importance qu’Euromed accorde à la dimension d’écocité. Tandis que Thomas Houdaille met en exergue le projet The Camp qui verra le jour sur Aix : «Nous avons ressenti le besoin de créer un lieu pour penser le monde de demain et notamment la ville de demain. The Camp accompagnera les différents parties prenantes avec un volet incubateur, un autre d’expérimentation à grande échelle».
«J’ai un marqueur, j’ai envie de travailler plus lorsque j’ai été heureux. Là, j’ai envie de bosser»
Erik Orsenna reprend: «Pour une fois un mot à la mode est pertinent : écosystème. Car, on n’invente pas seul, on n’invente pas n’importe où. Ici, nous avons un grand groupe, des petites entreprises, des jeunes, des vieux». Pour lui, rien n’est plus beau que le possible «le possible c’est l’art. Il rend possible ce qu’on croyait impossible». Et de conclure: «J’ai un marqueur, j’ai envie de travailler plus lorsque j’ai été heureux. Là, j’ai envie de bosser».
Ces journées s’inscrivent dans un cadre plus large, dans un travail qui s’accomplit dans la durée. Ainsi, une direction de l’Innovation d’Engie a été créée il y a un an. Sa mission est d’identifier, de sélectionner et d’accompagner les idées innovantes qui pourront se transformer en nouvelle activité. Un dispositif complet, interne et externe, a été mis en place pour favoriser l’innovation du Groupe. Depuis un an, les idées des collaborateurs sont recueillies via un réseau social interne qui compte plus de 8 000 membres. Les meilleures d’entre elles sont sélectionnées et développées dans des incubateurs externes, fruits de partenariats conclus en France, en Belgique et bientôt au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et au Brésil. Neuf équipes ont commencé à travailler sur des projets allant du Big data au crowdfunding en passant par l’effacement énergétique. Un fonds d’investissement spécialement dédié à l’innovation (Engie New Ventures) a également été créé. Doté de 100M€ , il accompagne des start-up en développement. Six opérations ont été menées depuis un an, dont des prises de participations minoritaires dans 5 start-up. Là encore, les sujets sont variés : efficacité énergétique, drones, objets connectés, nanotechnologies ou encore mobilité verte. Enfin, Engie lance régulièrement des appels à projets à destination des start-up pour avancer ensemble sur des sujets spécifiques.
Michel CAIRE