Publié le 30 juin 2015 à 18h24 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 19h18
Un nouveau Président, un nouveau directeur et un nouveau bureau : pour qui s’intéresse au monde du vin, il ne fallait pas louper, lundi en fin de journée, l’assemblée générale du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence (CIVP) qui se tenait en l’Abbaye de La Celle, dans le Var, à deux pas de Brignoles. L’heure était ici aux changements. Changement de présidence, tout d’abord, avec la fin de mandat de Jean-Jacques Bréban et la prise de la fonction par Alain Baccino au titre de l’alternance entre le négoce et la production inscrite dans le marbre du fonctionnement de l’institution. Un nouveau président qui n’est pas ici en terra incognita puisqu’il a assumé cette responsabilité il y a quelques années déjà. L’occasion pour lui, dans une brève déclaration de politique générale qui devrait être étoffée prochainement, de mettre en avant sa méthode de travail : délégation et concertation, son désir d’excellence accru pour les vins de Provence, son esprit d’ouverture envers les autres appellations provençales, en particulier celles du cinquantenaire (Bandol, Cassis, Bellet, Les Baux-de-Provence et Palette). Sans ignorer, bien entendu, les contraintes liées au fonctionnement du comité de bassin. Auparavant, Jean-Jacques Bréban avait, en guise de rapport moral, distingué quelques temps forts positifs de son mandat. Il ne quitte pas le CIVP puisqu’il intègre le nouveau bureau en tant que vice-président. Autre départ d’importance, celui de François Millo, le directeur de la structure, après 25 ans de service. C’est en 1990 qu’il prenait ses fonctions et il ne se doutait pas qu’il allait accompagner, et promouvoir, le boom du rosé provençal pendant toutes ces années. En 25 ans, la structure est passée de 3 à 17 salariés le CIVP se dotant, sous sa direction, d’une task force qui s’est pérennisée dans les secteurs du marketing, de l’économie, de la communication qui ont accompagné la naissance et la croissance de l’âge d’or du rosé. On ne reste pas 25 ans à la tête d’un tel organisme si l’on ne possède pas quelques qualités.
Il faut croire que celles de François Millo étaient de taille pour survivre à plus de huit présidences différentes. Pour lui succéder, c’est en interne que le recrutement a été effectué et c’est Eric Dufavet, bras droit de François Millo, qui dirige désormais l’équipe permanente du Conseil interprofessionnel. A l’instar d’Alain Baccino, lui aussi ne perdra pas de temps à découvrir le fonctionnement de la structure. Un gage d’efficacité à l’heure où il faut créer, anticiper, développer de nouvelles stratégies pour que le rosé demeure en tête des produits de la Provence ici, mais aussi ailleurs, avec un fort développement espéré à l’exportation.
Michel EGEA