Publié le 11 juillet 2015 à 21h30 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Daniel Sperling, adjoint au maire de Marseille en charge de l’innovation et du développement par le Numérique, représentait Jean-Claude Gaudin, au lancement du projet thecamp, premier campus d’un nouveau genre dédié à la ville du 21e siècle et à la transformation numérique. Il revient sur ce dossier et plus largement sur les enjeux que représente le numérique, la French Tech.
Daniel Sperling considère le projet thecamp comme «un catalyseur» pour l’ensemble des collectivités «qui permettra de mener des projets à grandes échelles au bénéfice de l’ensemble des habitants». Précisant: «La Ville de Marseille souhaite intégrer thecamp comme un partenaire d’un business Act, reliant des acteurs privés et des opérateurs télécoms, ouvrir notre territoire au champs d’expérimentations Smart City, etc. et nous proposerons une convention de partenariat entre TheCamp et la ville de Marseille au prochain conseil municipal». Il rappelle qu’aujourd’hui les villes les plus attractives et qui produisent le plus de valeurs sont celles «qui misent avant tout sur l’innovation sous toutes ses formes». «Marseille doit être de celles-là. Aussi était-il impératif de faire de ce sujet l’un des chantiers majeurs. Il en va de notre développement, de notre croissance, de l’avenir économique de la deuxième ville de France, dont nous voulons faire une ville Durable et Intelligente», assure-t-il.
«Le numérique se détermine par sa capacité à accélérer les projets»
Il en vient au cadre que la Ville entend mettre en place pour développer «en cohérence» l’ensemble des projets et services «qui contribueront à faire de Marseille une ville intelligente». «La ville du 20e siècle, ajoute-t-il, fonctionnait au pétrole et à l’électricité, celle du 21e siècle « la Smart city » aura pour carburant les données numériques. Et si les objectifs sont clairement d’améliorer la qualité de vie des habitants et d’économiser les ressources naturelles, l’enjeu, lui est de saisir cette opportunité pour stimuler la croissance économique». Il ne manque pas d’évoquer la volonté de la majorité municipale «de faire de Marseille une ville numérique. Une volonté qui s’est traduite, faut-il le rappeler, par l’obtention du label French Tech qui nous a fait intégrer l’équipe de France du numérique». Avançant quelques chiffres du territoire: «40 000 emplois et 7000 entreprises produisent 8 milliards de chiffre d’affaires». Il concède que dans le domaine des nouvelles technologies, «tout va vite, tout va même très vite. Trop peut-être d’ailleurs… Et il ne s’agit pas de rater ce train de la modernisation de l’action territoriale». Le numérique, selon lui, se détermine par sa capacité à «accélérer les projets». «Et c’est pour cette raison que nous devons structurer, dès maintenant, notre démarche pour proposer des outils afin de rendre encore plus attractif notre territoire. Et cela se joue à trois niveaux : local, métropolitain et départemental»,insiste-t-il.
«Un citoyen à part entière et un citoyen bien informé»
Cette «transition numérique» ne peut être que «transversale» car, prévient Daniel sperling, «elle va modifier profondément l’organisation de la vie économique, sociale et sociétale, la vie personnelle de nos concitoyens ». Il note à ce propos : «Un citoyen à part entière et un citoyen bien informé. Nous avons porté nos efforts pour combattre la fracture numérique qui est la fracture sociale». Il n’omet pas de signaler: «Cette transformation de la Ville se fait en plaçant le citoyen au cœur du dispositif dans une relation de confiance numérique». Il conclut en citant le philosophe Michel Serre: «Nous assistons à une troisième révolution aussi capitale que les deux précédentes qui étaient celles du passage de l’oral à l’écrit et de l’écrit à l’imprimé. Un nouvel humain est née dans les années 80. Internet et les nouvelles technologies ont permis de manière démocratique l’avancement d’un nouveau langage universel ».
Patricia MAILLE-CAIRE