Publié le 21 juin 2013 à 18h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h38
Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini (PS), a souligné au cours de la séance plénière qu’il était à l’origine du courrier que lui-même, Jean-Claude Gaudin (UMP), maire de Marseille, et Michel Vauzelle (PS), président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), ont adressé ce jeudi 20 juin au président de la République François Hollande pour l’alerter de la situation de la SNCM.
Pourquoi avez-vous souhaité adresser un courrier à François Hollande ?
J’ai pris cette initiative, en faisant signer cette lettre à Jean-Claude Gaudin et Michel Vauzelle que je remercie, car pour moi la SNCM est la société la plus importante du port de Marseille. Elle emploie 2 000 personnes et représente 20% de l’activité du port. Aujourd’hui, on indique que 600 personnes vont perdre leur emploi, donc ce sont 600 familles qui sont poussées vers le départ. Nous n’avons pas le droit de ne pas défendre cette entreprise car si le port la perd, ce sera une catastrophe économique et industrielle pour Marseille et la région.
Si vous avez interpellé le président de la République c’est que vous jugez qu’il est celui qui doit agir ?
Le président de la République est le seul à même de s’adresser à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et Véolia afin de sauver cette entreprise. Il y aura certes une restructuration, une modernisation de la société à mener, mais il ne faut pas arrêter l’entreprise. L’Etat doit participer financièrement aux commandes de bateaux car c’est un enjeu national : Marseille est le principal port de la Méditerranée et la SNCM est essentielle à l’activité du port de Marseille.
Propos recueillis par Serge PAYRAU