Publié le 28 septembre 2015 à 22h44 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 20h06
Le Comité d’Orientation Scientifique (COS) vient d’être sollicité par Aix-Marseille Université (AMU) pour analyser la Recherche sur le site d’Aix-Marseille et formuler des recommandations sur les futures orientations de celle-ci. Cette démarche de prospective scientifique constitue une étape importante en vue de l’élaboration du prochain contrat d’établissement, en 2018. Le COS conduit une réflexion résolument stratégique, autour d’une question générique : «Que devrait être la recherche du site d’Aix-Marseille en 2025?».
C’est peu dire que le premier bilan est on ne peut plus positif, Philippe Busquin qui a co-présidé avec Jean-Claude Lehmann le COS indique : «Nous sommes là devant une fusion des universités réussie, une dynamique existe ainsi qu’un esprit d’équipe et une volonté de se classer parmi les meilleures universités d’Europe». Il note à ce propos «L’AMU a de nombreux atouts, notamment des pépites mondiales. L’immunologie française, par exemple, est à Marseille». Avant de déplorer : «Cette richesse n’est pas assez connue». Il ajoute être frappé par «l’importance des relations avec le monde économique et politique». Il considère à ce propos : «Le développement des régions va se faire grâce aux universités et aux autorités politiques qui le comprennent». Le COS rassemble une quarantaine d’experts internationaux sélectionnés par le Comité d’organisation du COS et par la Présidence de l’université pour leur notoriété scientifique et leur expérience dans l’exercice de responsabilités relatives à la gestion d’activités scientifiques interdisciplinaires et dans l’espace européen. Le Comité se réunit pour la première fois depuis la fusion des universités et la mise en place de l’initiative d’excellence A*MIDEX, portée par AMU et ses partenaires institutionnels dans le cadre du programme national d’investissements d’avenir (PIA). Le COS prend en considération la recherche conduite par l’ensemble du site, associant AMU à tous les acteurs institutionnels de la recherche : CNRS, INSERM, CEA, IRD, INRA, CHU… Le comité réalise une synthèse, au terme de ces cinq jours de travaux. Ces recommandations seront particulièrement utiles pour définir un schéma directeur de la recherche et orienter la politique scientifique sur les dix prochaines années. Jean-Claude Lehmann est intervenu en 2006 pour un premier comité, avant la fusion, il note: «Le changement est considérable. L’AMU dispose d’une base extrêmement forte: le triangle monde universitaire, monde économique et les acteurs économiques. De plus, l’Université occupe une position clé sur la Méditerranée, est un pont entre le Nord et le Sud». Puis d’apprécier : «Notre mission a été préparé par un travail impressionnant de l’ensemble du personnel de l’AMU tant sur les forces, les faiblesses que les perspectives». «La trajectoire est bonne, poursuit-il, Maintenant que sera l’AMU dans dix ans ? On ne peut pas plus le dire que voilà dix ans on ne pouvait prévoir ce qu’elle serait aujourd’hui».
Philippe Busquin ne trouvera finalement qu’un seul bémol à mettre en avant : «Face au potentiel existant, la création de start-up n’est pas encore à la hauteur».
Michel CAIRE