Publié le 18 décembre 2015 à 20h12 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h24
La période récente aura été particulièrement éprouvante pour la sécurité des personnels de la Direction interdépartementale des routes Méditerranée(Dirmed) , gestionnaire des autoroutes et routes nationales non concédés : deux accidents spectaculaires, les 9 et 12 décembre derniers, auraient en effet pu avoir des conséquences dramatiques pour ses agents, respectivement sur les secteurs d’Aix-en-Provence et Arles.
Dans le premier cas, c’est un fourgon de la DIR assurant la protection de véhicules accidentés qui s’est fait percuter par une voiture folle remontant à vive allure la bande d’arrêt d’urgence. L’un des deux agents de la DIR en action s’est retrouvé bloqué, durant de très longues minutes, entre le fourgon percuté et la glissière de sécurité, le temps d’être désincarcéré par les pompiers, faisant craindre des blessures d’une très importante gravité. Il s’en sort avec une double fracture du fémur et plusieurs mois de consolidation et de rééducation. L’autre agent en patrouille a également été choqué. Le bilan humain aurait pu être beaucoup plus lourd.
Scénario voisin dans le second cas, samedi 12 décembre sur la RN 572 en sortie d’Arles: deux fourgons de la Dirmed, équipés pourtant de flèches lumineuses protégeaient un accident de véhicules légers lorsqu’ils ont été pulvérisés par un 38 tonnes en transit. Il n’y a pas à déplorer de blessé, mais le choc psychologique a été bien réel. Ces deux accidents posent à nouveau la question de la sécurité des personnels en intervention, moins de trois mois après l’opération de sensibilisation menée le 15 septembre 2015 sur la RN 113 par la DIR, en présence du sous-préfet d’Arles. Cette opération, qui visait les usagers en infraction à proximité d’un chantier, avait pour objectif de leur rappeler les conséquences parfois irréversibles pour les personnels, des infractions au code de la route : excès de vitesse, téléphone au volant, dépassement dangereux, autant de menaces de mort pour les agents que l’on frôle au bord des routes.
«Au total, ce sont sept agents qui ont été touchés en quatre jours, dont trois n’ont pu reprendre leur travail, et trois fourgons détruits : ce bilan vient alourdir le constat fait au plan national d’une augmentation du nombre et de la gravité d’accidents en intervention, notamment depuis 2013. Les hommes de la DIR Méditerranée travaillent pour vous sur les voies ou aux abords. Leur sécurité, comme la vôtre, dépendent de votre manière de conduire. Pensez-y…»