Publié le 23 décembre 2015 à 19h42 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h24
L’opposant historique algérien Hocine Aït-Ahmed est décédé mercredi 23 décembre à Lausanne, en Suisse, à l’âge de 89 ans, a annoncé à Alger son parti du Front des forces socialistes. Aït-Ahmed était le dernier encore en vie des neuf Fils de la Toussaint, les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française, le 1er novembre 1954. Membre du FLN, il est arrêté par les autorités françaises en 1956 et restera en détention jusqu’en 1962 à la faveur du cessez-le-feu.
Entré en conflit avec ses anciens compagnons d’armes, il quitte le gouvernement provisoire de la République algérienne, dès l’été 1962, et fondera dans les mois qui suivent le Front des forces socialistes (FFS), au sein duquel il entend incarner l’opposition à Ben Bella.
Candidat à la présidentielle de 1999
Pour avoir organisé l’insurrection kabyle -violemment réprimée par le colonel Boumediène-, il est condamné à 1964 à la peine capitale pour «menées contre-révolutionnaires». Gracié par Ben Bella, il est transféré à la prison d’El-Harrach, de laquelle il s’évade en 1966. Il trouve refuge alors en Suisse, d’où il combattra le président Boumediène, auteur l’année précédente d’un coup d’État. En 1999, Hocine Aït-Ahmed s’était porté candidat à l’élection présidentielle mais s’était retiré de la course en pleine campagne électorale, considérant que le scrutin était verrouillé en faveur du candidat du régime, Abdelaziz Bouteflika, qui dirige toujours le pays à l’heure actuelle.