Publié le 20 octobre 2015 à 1h36 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Christian Estrosi, le candidat LR à la présidence de la région Paca, accompagné de Renaud Muselier, tête de liste LR dans les Bouches-du-Rhône, de Pierre Grand-Dufay, vice-président de l’UPE 13 et de Caroline Pozmentier, tous deux candidats dans les Bouches-du-Rhône, a rencontré les acteurs de l’activité portuaire de Marseille-Fos pour un «État des lieux et perspectives de développement pour l’activité du port de Marseille-Fos». Le candidat a également eu un entretien à huis clos avec plusieurs doyens de l’Université d’Aix-Marseille, professeurs d’université. Une réunion qui s’est tenue en présence de Georges Leonetti, Doyen de la faculté de Médecine d’Aix-Marseille et candidat sur la liste des Bouches-du-Rhône. Une journée qui s’est poursuivie par une visite du chantier du nouvel Institut Hospitalier Universitaire Méditerranée Infection et un entretien avec le Professeur Didier Raoult, directeur de la Fondation Méditerranée Infection et chef de service du laboratoire de bactériologie et de virologie de l’hôpital de la Timone à Marseille.
«Le Grand Port, de par son emplacement, ses réserves foncières, peut afficher de grandes ambitions»
Pour Christian Estrosi : «Le Grand Port, de par son emplacement, ses réserves foncières, peut afficher de grandes ambitions. C’est vrai pour les croisiéristes, avec une évolution inimaginable voilà quinze ans et le passage de 10 000 à 1 500 000 croisiéristes. Il faudra à ce propos élargir la passe Nord de 190 mètres actuellement à 240, afin de pouvoir accueillir la nouvelle génération de paquebots. Le potentiel est aussi grand en matière d’activité containers et chantiers (entretien, réparation et remise à niveau)». Il précise à ce propos : «Nous n’avons aucune concurrence dans la région. Nos concurrents c’est Gênes, Tanger et, surtout, Anvers et Rotterdam». Pour que ce potentiel se traduise dans les faits, il importe d’amplifier l’hinterland «pour cela, avance-t-il, il faut développer le ferroviaire, le fluvial et l’autoroutier qui permettront au Port de se positionner nationalement mais aussi à l’international, vers le Nord de l’Italie, l’Autriche…». Et d’en venir aux financements de ces opérations: «Il faudra des fonds supplémentaires. A cet effet, nous renégocierons le contrat de Plan État-Région dès notre élection. Et renégociation il y aura puisque la plupart des départements et des agglomérations ont refusé de signer ce document qui compte 430M€ de moins que celui que j’avais signé avec la Région lorsque j’étais ministre, en 2006».
«Que dire lorsque le Port de Calais obtient 85 millions d’euros, contre 2 pour le Grand Port»
Renaud Muselier, s’en prend pour sa part à la majorité sortante : « Je suis député européen. J’ai, dans ce cadre, écrit deux fois à Michel Vauzelle, sans que cela produise d’effets. La première fois c’était à propos de l’amélioration des corridors de transport européens; puis, à propos du mécanisme d’interconnexion afin de pouvoir intervenir». «Que dire, ajoute-t-il, lorsque le Port de Calais obtient 85 millions d’euros, contre 2 pour le grand Port».
Il en vient à la SNCM. «Nous avons été saisi, par la CGT, d’une motion du Front de Gauche présentée lors de la dernière plénière et se prononçant en faveur de la création d’une SEM dont l’actionnaire majoritaire serait la Région. Nous avons immédiatement répondu que nous ne prendrions pas part au vote pour ne pas faire des promesses aveugles. En revanche, en cas de reprise effective de la SNCM et de victoire de notre mouvement aux élections régionales de décembre, cette nouvelle compagnie fera l’objet d’un examen très sérieux de la part du nouvel exécutif et de la future assemblée». Christian Estrosi poursuit : «Nous allons créer un fonds d’investissement sur l’économie régionale qui permettra à la Région d’entrer dans le capital de sociétés saines mais qui connaissent des difficultés passagères, avec l’objectif d’en sortir une fois la situation améliorée. La SNCM, si les conditions sont remplies, pourrait bénéficier de ce dispositif ». Avant d’évoquer la situation de la société aéroportuaire de Nice «L’État vend 60% des actions, c’est à dire toutes les siennes. Nous avons décidé avec la Région, le département, la ville, la CCI, de ne pas vendre et, à la suite d’un rapport de force avec le gouvernement nous avons obtenu un droit de veto sur les repreneurs».
Michel CAIRE