Une nouvelle «Convention des Maires» pour le climat et l’énergie, lancée à Bruxelles le 15 octobre, invite les collectivités territoriales européenne à réduire d’au moins 40% leurs émissions de CO2 d’ici 2030. A quelques semaines de la COP21, les villes entendent se poser en «territoires de solutions» face au changement climatique, selon la formule de la maire de Nantes Johanna Rolland. La première version de cet accord volontaire, qui date de 2008, engageait les signataires à réduire d’au moins 20% les émissions de gaz à effet de serre sur leur territoire d’ici 2020. Un pari largement tenu, sur le papier au moins, puisque les engagements pris par les quelque 6 500 villes adhérentes devraient aboutir à une réduction moyenne des émissions de l’ordre de 28% en 2020, alors que l’objectif global de l’UE n’est «que» de moins 20%. Par ailleurs, la nouvelle convention fusionne avec l’initiative «Mayors Adapt» qui vise plus spécifiquement à réduire la vulnérabilité des territoires au changement climatique. Outre la réduction de 40% au moins des émissions de CO2 sur leur territoire d’ici 2030, les maires s’engagent à adopter dans les deux ans un «plan climat et énergie durable» ainsi qu’à mesurer régulièrement les progrès vers les objectifs souscrits. Et ils devront évaluer leur vulnérabilité aux impacts du changement climatique; une évaluation qui ne devrait pas être rendue publique pour ne pas affoler les investisseurs et les assureurs. Ce qui ne serait ni transparent, ni durable!
Cette convention ne prévoit pas de moyens financiers propres à faciliter la réalisation des objectifs mais ses promoteurs espèrent que le fait de s’en réclamer pourra servir de levier pour obtenir des financements européens. 6 500 collectivités européennes ont signé cette convention, mais seulement 83 françaises.
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