Publié le 9 novembre 2015 à 20h20 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Driss Merroun, ministre marocain de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire est intervenu dans le cadre de la Semaine économique de la Méditerranée qui s’est tenue à la Villa Méditerranée à Marseille. Il explique :«Le Maroc regarde ce qui se passe autour de lui en Méditerranée pour s’en servir; tenter de faire au mieux en se nourrissant de ce qui réussit et en tentant d’éviter ce qui échoue. C’est ce qui me conduit à être ici, alors que le Maroc, autour du Roi, célèbre le 40e anniversaire de la « marche verte ». D’autant que, en tant que ministre de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire c’est avec un intérêt tout particulier que je participe au débat sur la cohésion territoriale et la croissance inclusive dans une Méditerranée en transition. Une croissance inclusive que nous tentons tous les jours de mettre en œuvre. Je suis là aussi pour dire à l’Europe que nous sommes avec elle sur le plan économique, social, sentimental». Le ministre ne manque alors pas d’ajouter : «Nous attendons beaucoup de l’Europe, autant qu’elle attend de nous. Elle doit nous aider dans notre action en faveur de la stabilité, la paix et le développement en Afrique. D’autant qu’agir ainsi, c’est pour l’Europe la meilleure façon de retenir le mal qui peut venir de la rive Sud de la Méditerranée. Car nul ne doit oublier que, lorsque le vent souffle fort on retrouve le sable de Tanger à Marseille».
Driss Merroun souligne que, dès 1984, le roi Hassan II avait adressé une lettre au Président Mitterrand, président en exercice du Conseil européen, par laquelle il faisait part de la volonté du Royaume d’adhérer aux Communautés européennes. Trois années plus tard, en juillet 1987, le roi Hassan II avait adressé à la présidence du Conseil des Communautés européennes une lettre présentant une demande formelle d’adhésion pour son pays. Le roi rappelait à cet égard la communauté d’intérêt unissant son pays à l’Europe, tous deux appartenant à un «même espace de sauvegarde et de paix », ainsi que la parenté des choix politiques et institutionnels des deux parties. Le ministre de conclure : «La demande de sa majesté Hassan II n’était pas une plaisanterie, c’était une vision».
Michel CAIRE