Publié le 13 novembre 2015 à 22h01 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Depuis 2012, avec l’organisation à Marseille du Forum Mondial de l’eau qui avait fédéré des centaines d’institutions, d’ONG et de pays, la cité phocéenne s’est imposée comme une référence pour son soutien à une cause aujourd’hui devenue planétaire : la qualité de l’eau, l’eau comme source de vie. Pour la septième Assemblée Générale du Conseil Mondial de l’Eau, qui s’est déroulée ce vendredi 13 novembre au Palais des Congrès de Chanot, plus d’une quarantaine de pays était représentée.
L’Assemblée générale s’est ouverte en présence du président du Conseil Mondial de l’Eau Benito Braga, du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, deux amis de longue date qui partagent les mêmes objectifs : «Imposer sur la scène internationale via l’hydro-diplomatie active et les soutiens qui l’accompagnent « la voie de l’eau ».
Tous ceux qui militent pour que développement durable, réchauffement climatique, respect et qualité de l’eau fassent cause commune, ont salué chaleureusement les propos tenus par les divers intervenants. On ne peut que se réjouir que l’Assemblée Générale des Nations-Unies ait enfin reconnu l’eau parmi les 17 objectifs qu’elle a fixés de développement durable !» Ce qui a conduit le tout nouveau Président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Jean-Claude Gaudin à féliciter ceux qui, dès 1996 par la création à Marseille du Conseil Mondial de l’Eau, «ont réussi à imposer cet organisme sur la scène internationale sur la base de ses expertises, de ses contacts, de sa capacité à fédérer les nombreuses associations et institutions qu’il représente désormais.» Loïc Fauchon, qui a longtemps présidé le Conseil Mondial de l’Eau avant que ne lui succède Benedito Braga en 2012, et que lui même devienne PDG de la Safim en 2014, a rappelé quelques chiffres qui montrent l’urgence d’avoir une réelle politique mondiale de l’eau et pas simplement des actions qui, pour être formidablement utiles et efficaces, ne peuvent pas agir en même temps et partout.
Des chiffres qui interpellent…
Au cours des échanges, des chiffres qui montrent l’urgence de faire de la qualité de l’eau une cause planétaire ont été rappelés. Huit cents millions d’hommes n’ont pas accès à l’eau potable, 36 millions d’enfants et d’adultes décèdent de maladies provoquées par l’absorption d’eau insalubre, un enfant en meurt toutes les 20 secondes… Dans 80% des pays en développement les eaux usées sont rejetées sans traitement et… il faut 12 000 litres d’eau pour produire un kilo de bœuf.
Un glacier qui disparaît, c’est un fleuve qui s’étouffe, des sources qui s’assèchent et un peu partout dans le monde des populations entières menacées par une eau manquante ou polluée. Autre volet de la mauvaise maîtrise des risques de l’eau, des inondations dramatiques trop souvent liées à une urbanisation galopante et non maîtrisée. Ou bien encore la sécheresse qui menace désormais la Californie, où le gaspillage pour l’arrosage des golfs et des pelouses atteint des sommets …
A l’approche de la 21e Conférence des parties (COP21) qui va réunir 195 pays à Paris pour lutter contre le réchauffement climatique (du 30 novembre au 11 décembre), en accueillant cette 7e Assemblée générale du Conseil Mondial de l’Eau, la ville de Marseille a réaffirmé sa volonté «de protéger l’environnement tout en renouvelant son engagement pour préserver la biodiversité. Une prise de position qui s’inscrit dans le droit fil de la signature du Contrat de baie pour la préservation de la qualité des eaux côtières et des Assises de l’économie de la mer.»
Christine LETELLIER
