Publié le 4 décembre 2015 à 0h17 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h31
Le premier tour des élections régionales arrive, dans un contexte d’une gravité extrême. Extrême car des attentats sont venus endeuillés la France, 130 personnes, anonymes, résistants du quotidien, résistants qui s’ignoraient, sont tombés sur l’autel du vivre-ensemble. Un vivre ensemble attaqué par les Djihadistes de Daesh qui tuent au nom d’une idéologie qui, non seulement, n’a rien à voir mais manipule l’Islam. Un Daesh qui espère tant du FN car il sait que dans les propos, les actes, de ce parti, il trouve le meilleur allié pour faire basculer des jeunes dans son camp. Comme Marine Le Pen s’appuie sur Daesh pour distiller son discours de haine. Et, dans ce jeu, ô combien dangereux Marine Le Pen s’adonne sans retenue. D’autant moins de retenue que Nicolas Sarkozy, dans sa quête absurde de prouver, contre vents et marées, qu’il a eu raison trop tôt lors de la dernière présidentielle, poursuit son même discours suicidaire sur le ni-ni. Sauf que là, il ne sera pas seul à se suicider, c’est plusieurs des siens qui risquent de perdre, plusieurs régions qui risquent de basculer. Et oui, des résultats qui affaibliront ces régions, la France, l’Europe et, la Méditerranée. Il oublie, dans ses règlements de compte personnels qu’un certain de Gaulle, qu’il exclurait sans nul doute de LR, a lui, largement rassemblé face à l’envahisseur, face à l’extrême-droite. La gauche, ne cesse depuis des années d’échouer, de promesses non tenues, en promesses non tenues et d’intérêts égoïstes en intérêts égoïstes, pour la gauche du PS, dont chaque composante paie, encore, le péché d’orgueil d’avoir cru, chacune, pouvoir tirer le bénéfice du non à Lisbonne. Extrême car la COP21 est là, ses enjeux vitaux pour l’humanité. La question devrait être tout aussi centrale, c’est loin d’être le cas, les citoyens de la planète n’entendent pas, ne mesurent pas, encore, la gravité de la situation. Les citoyens qui se complaisent dans le tous pourri doivent aussi réfléchir, vite, il y a urgence, tant sur le plan climatique qu’électoral. Car dimanche soir on risque d’avoir très, très chaud. Et, en démocratie, le citoyen qu’il le veuille ou non, n’est pas un consommateur, jamais, il est un acteur, parfois une victime. Et c’est de la société que proviennent les idées, les pratiques, qui vont nourrir le politique. Alors, dimanche, une remarquable idée consiste à aller voter, à droite, à gauche, peu importe, mais aller voter et s’il en est qui ont envie de s’engager, d’apporter leur pierre à l’édifice de la démocratie, cela serait aussi une bonne idée, pour éviter les mêmes menaces lors des prochaines échéances. Sinon, inéluctablement, un jour les digues s’effondreront et viendra alors le jour d’après
Michel CAIRE