Publié le 8 décembre 2015 à 18h52 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 20h55
Si l’adage «mariage pluvieux, mariage heureux» est validé, pour les vins de Bandol on pourrait en inventer un du type « fête pluvieuse, millésime heureux » ! Car ce dernier week-end, le premier du mois de décembre comme le veut la tradition, si les tonneaux se trouvaient sous les tentes, les dégustateurs étaient eux, et par moment, sous la pluie. Et, mettre de l’eau dans son vin, au moment d’évaluer la qualité du millésime, n’est pas toujours très agréable. Mais il en faut plus pour faire reculer les amoureux du divin nectar et la fête, qui s’étend de plus en plus dans le centre ville, a connu un beau succès.
Chaque année, dans le cadre de ce week-end, un jury composé de spécialistes (sommeliers, œnologues et journalistes) a la charge de déterminer les trois cuvées «longue garde» c’est à dire les vins rouges qui offrent, selon eux, le meilleur potentiel de vieillissement qui soit. Les échantillons sont dégustés à l’aveugle par les jurés qui, table par table, effectuent une présélection, un grand jury final étant chargé d’élire les trois cuvées distinguées. Cette année, c’est Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde et un des meilleurs ouvriers de France honoris causa qui présidait à cette sélection. Une trentaine d’échantillons était soumise aux papilles des jurés qui en sélectionnaient huit pour le jury final.
En milieu d’après-midi, au cœur de la fête, c’est Guillaume Tari, le président du syndicat des vignerons de Bandol, qui proclamait les résultats. Pour le millésime 2015, les cuvées «longue garde» sont attribuées aux Domaines de La Bastide Blanche, du Gros’Noré et de La Suffrène.
Michel EGEA