Publié le 18 décembre 2015 à 0h29 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
A la veille du vote pour élire le nouveau président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Région coopérative qui était portée par deux têtes de liste, Sophie Camard (EELV) et Jean-Marc Coppola (PCF) ont annoncé s’inscrire dans l’avenir, lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 17 décembre.
L’heure est au bilan inhérent aux résultats du 1er tour de ces régionales qui ne leur ont pas permis de se maintenir au second tour puisque n’obtenant que 6,5% du scrutin et face «à la capitulation du PS», comme le regrette Jean-Marc Coppola. Sophie Camard de constater la diversité du territoire avec moins de 5% sur les Alpes-Maritimes et de meilleurs résultats dans les Bouches-du-Rhône -notamment à Marseille et Aubagne- le Vaucluse, les Alpes. Considérant: «La stratégie rouge et vert n’a pas été comprise par tout le monde. Et, on a également payé la déception de la gauche». «On a aussi été confronté à une stratégie de la peur, reprend Jean-Marc Coppola qui s’insurge: «Pour la première fois aucun pluralisme dans cette Région. L’hémicycle sera bleu et brun. La République est à bout de souffle, on est dans la 5e République avec des relents de 4e République.» Et d’annoncer qu’il faut «un contre-pouvoir» et «reconstruire une gauche». «Il faut se remettre en cause, reproposer -aux mouvements social , associatif, syndical…- un travail sur la démocratie», avance-t-il. Pour l’heure, il est question de «veille et construire demain». Et de prévenir: «On utilisera tous les réseaux, toutes les tribunes pour dénoncer mais aussi proposer». Attendant notamment le Conseil territorial annoncé par le vainqueur des urnes en Paca, Christian Estrosi (LR).
Nathalie Lefebvre (PCF) de souligner: «Nous avons fait une campagne digne mais ce qui marche c’est le Buzz. Nous, on a préféré tirer la campagne vers le haut. Nous étions les seuls à porter des convictions aux antipodes de ce que l’on a entendu tant au niveau régional que national.» Elle émet quelque inquiétude quant aux politiques qui ont été mises en place à la région et «qui portent des valeurs d’égalité, de justice sociale et de solidarité». «Des mesures qui sont en danger et nous avons décidé de ne pas nous taire, de ne pas laisser faire», lance-t-elle.
Jean-Yves Petit (EELV) met en exergue le caractère atypique de la démarche: «Être dans l’opposition sans être dans l’hémicycle». Et avoue attendre le vote du budget 2016. «Ce sera l’heure de vérité», indique-t-il avec en ligne de mire le Contrat de plan État-Région et la renégociation avec la SNCF du contrat TER.
Sophie Camard d’annoncer : «la Région Coopérative commence puisque nous allons appliquer l’acte 1 de notre programme: « Donner la parole aux citoyens »»
Patricia MAILLE-CAIRE