Publié le 19 décembre 2015 à 10h15 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Faut-il croire au père Noël ? Dans mon dernier article concernant l’arrivée de Marc Delpoux à Aix-en-Provence, telle est la question que je posais. Alors, je vais vous dire, le père Noël est passé avant l’heure au stade Maurice David. Fin de rencontre ; la sirène a retenti : pénalité pour Bayonne à soixante mètres. Si Du Plessis la passe, Bayonne l’emporte d’un point. Et l’on se dit que, tout compte fait, le point de bonus défensif récolté par les noirs d’Aix-en-Provence fera le bonheur du petit peuple provençal de l’ovalie. Et bien, figurez vous que Du plessis ne la passera pas et que Provence Rugby engrangera les quatre points qui lui permettent de ne pas couler à l’heure où Tarbes et Dax se révoltent aussi. Sur le banc aixois, Marc Delpoux a laissé rayonner un large sourire. Oui, il faut croire au père Noël même si le technicien appelé au chevet d’une équipe en mal de victoire n’avait ni barbe blanche, ni houppelande rouge… D’ailleurs, il n’avait que les yeux pour regarder puisque qu’il n’était pour rien dans la composition de l’équipe aixoise qui se présentait sur le terrain. Tout juste pouvait-il apporter quelques conseils depuis le bord de touche. Et pourtant… Pourtant c’est une formation transfigurée, ou presque, que nous avons vu évoluer au stade Maurice David face au numéro 2 du championnat. Figurez vous qu’en deux semaines, les Aixois ont appris à gagner des touches, qu’ils ont trouvé un fighting spirit jamais rencontré depuis le début de la saison, qu’ils ont dressé une ligne Maginot en béton en défense… Alors, certes, il reste encore pas mal de choses à bûcher, notamment en attaque : assurer les passes, développer des combinaisons perforantes, faire preuve d’assurance… Pour l’heure, Delpoux est reparti vendredi soir avec la certitude de ne pas s’être fourvoyé et que ce collectif était en mesure de se hisser à un rang plus honorable que celui de l’avant dernier strapontin. Il fallait que chacun lui montre ce qu’il était capable de faire, c’est fait ! Il faudra désormais que chacun confirme par son investissement aux entraînements et par ses performances sur le pré. Mais, une chose est sûre, Provence Rugby affiche des statistiques étonnantes de maîtrise du ballon et d’occupation du camp adverse en première période. Des chiffres qui n’attribuent pas au seul père Noël les lauriers d’une victoire certes étriquée, mais d’une victoire sur laquelle peut se construire solidement la suite de la saison… D’autant plus, et ce sera le mot de la fin, que pour ce match de gala, les supporters avaient encore répondu présents en nombre et qu’ils sont tous repartis avec la banane. Prochain rendez-vous à domicile, le 17 janvier à 14h35 devant les caméras d’Eurosport, face à l’USAP. Tient, tient, des retrouvailles pour notre Marc Delpoux de père Noël… On va se souhaiter la bonne année !
Michel EGEA