Publié le 14 janvier 2016 à 20h31 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Il règne une température de réfrigérateur ce jeudi midi au stade Maurice David d’Aix-en-Provence. Sur le pré, les joueurs de Provence Rugby déroulent leurs combinaisons sous l’œil de Marc Delpoux, le patron du jeu. «Conférence de presse à midi après l’entraînement, nous avait dit l’attaché de presse du club. Mais attention, je ne suis pas sûr de l’heure». Cette dernière précision étant utile puisque, comme pour prouver que les choses ont changé au club depuis l’arrivée du nouveau «patron technique», ledit entraînement a été prolongé de 45 minutes. Le temps pour la poignée de journalistes présents d’écraser quelques gouttes aux narines et de taper des pieds sur le béton de la tribune pour essayer de faire passer les rigueurs d’un hiver enfin présent. Des frimas qui ont fait fuir le Président Denis Philipon, auteur d’un razet en bordure des tribunes mais, qui n’est pas venu jusqu’à nous pour nous aider à meubler l’attente. A trois jours de recevoir ici même Perpignan, la conférence de presse c’est celle de Marc Delpoux et de personne d’autre. Et l’USAP, Delpoux connaît, bien, très bien même puisqu’il l’a quittée après une descente en Pro D2. Mais ça, c’est du passé.
Quel est votre état d’esprit à trois jours de cette rencontre face à Perpignan ? La question provoque un effet revolver dans le regard du technicien: «Pas d’état d’esprit particulier, le passé c’est le passé. Moi, je suis ici avec une mission précise, maintenir Provence Rugby en ProD2. C’est tout. Vous savez, j’ai douze années d’entraînement derrière moi dans plusieurs clubs, si à chaque fois que j’ai changé de structure il avait fallu que j’ai des états d’âme…» Ça c’est dit. Et Delpoux préfère poursuivre en parlant de son travail : «En fait, mon état d’esprit est tourné vers le travail; il y a beaucoup de choses à mettre en place, à régler… Et à rattraper. En plus du programme normal d’entraînement, il faut rajouter tout ce qui aurait du être fait depuis juillet dernier et qui ne l’a pas été. Mon attention est focalisée la dessus avant tout». Lorsqu’on lui parle du collectif, le coach est froidement réaliste : «Il me faut faire avec ce que j’ai à ma disposition ; il n’y aura pas de modifications dans cet effectif. Je pense qu’il y a pléthore de joueurs à certains postes au détriment d’autres, mais je n’y suis pour rien… Je dois m’adapter». Depuis qu’il est arrivé à Aix, Marc Delpoux a vécu deux rencontres : la victoire in extremis à domicile face à Bayonne fin décembre et le déplacement avec point de bonus défensif à Mont-de-Marsan. Deux performances qu’il analyse : «A Mont-de-Marsan nous aurions pu faire mieux. Mais les conditions de jeu étaient tellement pourries que je me contente du bonus défensif. Pour moi, le vrai exploit, c’est de taper Bayonne ici. Ça vaut largement une victoire à l’extérieur». Dès lors comment aborder Perpignan ? «Comme toutes les rencontres, pour gagner. Mais il faut être réaliste. Si l’USAP joue comme dimanche dernier face à Lyon, nous avons peu de chance de l’emporter. Alors nous nous remettrons dur au travail car rien, mais vraiment rien n’est joué. Il faudra qu’au bout de la saison deux équipes, au moins, soient derrière nous au classement». Lorsque l’on demande à Marc Delpoux s’il ne faudrait pas se focaliser sur certains affrontements «gagnables» sa réponse est claire : «Ce championnat est très ouvert et tout est possible, ou presque. Mais pour aller à Lyon, par exemple, je ne vais pas prendre de risques avec les joueurs cadres». Et lorsqu’un confrère lui demande s’il a déjà le quinze de départ de dimanche en tête, l’entraîneur de Provence Rugby lâche : «Nous avons des idées, mais rien n’est fixé. Par exemple il y a un joueur qui nous a donné satisfaction au cours des deux dernières rencontres mais qui n’a pas fait de bons entraînements cette semaine. C’est un gros point d’interrogation. La femme d’un autre est entrée en clinique pour accoucher… On croise les doigts pour que le bébé arrive à partir de lundi prochain !» Sourire en coin, Delpoux clôt ainsi la conférence de presse, sur le bord de la pelouse. J’ai les pieds glacés !
Michel EGEA
Pour la venue de Perpignan, Provence Rugby crée la grande fête du rugby !
Provence Rugby / USAP est un match de gala. Il se déroulera le dimanche 17 janvier à 14h35 stade Maurice David au Jas de Bouffan à Aix-en-Provence. Billets en vente sur provencerugby.com. Retransmis sur Eurosport, ce Provence Rugby / Perpignan se déroulera à un horaire plutôt inhabituel. Pour l’occasion, Maurice-David met les petits plats dans les grands pour vous faire vivre un avant-match des plus… rugbystiques ! Les grilles de l’enceinte ouvriront dès 12h30 pour vous permettre de venir déjeuner au stade, en famille ou entre amis ! Des food trucks garniront les allées du stade, une banda y mettra une ambiance festive et vous retrouverez, bien sûr, les traditionnelles buvettes et l’espace Jacques-Siguier.
