Publié le 15 février 2016 à 9h33 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 21h39
L’heure est grave ce samedi matin. Dans la salle on travaille, on prend des notes, on interroge voire critique, les catholiques du diocèse de Marseille préparent avec le plus grand sérieux la collecte annuelle du Denier du Culte. «Notre Église diocésaine doit faire face à de nombreux défis pour répondre aux évolutions importantes qui marquent notre société contemporaine. Le plus grand est de rejoindre toutes les personnes qui attendent que l’Église les accompagne dans toutes les étapes de la vie», explique Monseigneur Pontier, l’archevêque de Marseille. Rappelant que le denier est la ressource principale qui «permet d’accompagner tous ceux qui travaillent pour l’Église dans ce diocèse à savoir 77 prêtres actifs, 5 séminaristes, 58 prêtres aînés et, aux 24 laïcs salariés du diocèse de travailler.» L’Archevêque est entouré, lors de cette rencontre des bénévoles, de Laurent Charignon, l’économe diocésain et de Thierry Mazelier, responsable de la commission ressources du diocèse. L’enjeu est de taille, est-il souligné: «Notre Diocèse est, à population égale, l’un des plus pauvres de France. Ce qui s’explique parfaitement par la sociologie de notre territoire». «Le denier, c’est un éternel recommencement et il est primordial puisque, depuis 1905, l’Église ne reçoit rien de l’État], indique Laurent Charignon. Pour cette opération la sensibilisation des catholiques, pratiquants réguliers ou occasionnels, est essentielle. Pour nous, l’objectif est de confirmer, en 2016, la progression du nombre de donateurs. C’est d’autant plus important que, l’an dernier nous avons enregistré une progression du nombre de donateurs, 8 931 soit une augmentation de 2% par rapport à l’année précédente. C’est là une première depuis de nombreuses années. Nous avons également franchi un pallier en récoltant 2 160 081 euros, soit une progression de 3,8% par rapport à 2014». Le don moyen progresse également «en passant de 237€ en 2014 à 241 euros en 2015». Pour cela l’effort «portera sur l’accompagnement et le soutien des bénévoles en paroisses chargés d’informer les communautés locales; la communication sur le fonctionnement de l’Église et la réalité économique du diocèse de Marseille». Une réflexion est conduite pour sensibiliser les générations les plus jeunes. Laurent Charignon précise, d’autre part, que «les dons déductibles de l’ISF, relèvent de la Fondation Nationale du Clergé. La somme collectée s’élève à 212 632 euros, soit une progression de 29 % ». «Les prêtres ne sont pas salariés, poursuit-il, ils perçoivent un traitement de 945 euros en moyenne, ils sont par ailleurs nourris et logés. Ils sont pensionnés à partir de 65 ans et peuvent prendre leur retraite à partir de 75 ans, l’église les accompagnant tout au long de leur vie. Les laïcs sont eux des salariés classiques». Puis, d’indiquer que les autres recettes proviennent des quêtes et du casuel, à savoir les offrandes réalisées lors des cérémonies : baptême, mariage, funérailles. Il rappelle également que 57 lieux de culte appartiennent à l’Église à Marseille «et une réparation de toiture coûte très rapidement 100 000 euros». Mgr Pontier reprend: «Notre objectif est d’atteindre dans les années à venir les 10 000 donateurs», avant de préciser que le profil du donateur actuel «est un senior de 65 ans en moyenne, majoritairement féminin, plutôt généreux et il donne à trois ou quatre causes». Laurent Charignon avancera: «Nous essayons aussi de sensibiliser ceux qui sont plus éloignés de l’Église mais qui, occasionnellement, reviennent vers elle».
Michel CAIRE
Plus d’info: denier-marseille.catholique.fr