Publié le 12 juillet 2016 à 22h11 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h19
Luc Talassinos, adjoint au maire de Greasque, Conseiller métropolitain, Sophie Camard, Marseille, Tête de liste EELV aux dernières régionales, Conseillère fédérale EELV, Guy Benarroche, Conseiller municipal de La Bouilladisse, Secrétaire régional EELV, Denis Grandjean, Conseiller municipal et de Territoire d’Aubagne, indiquent dans un communiqué : «La pollution de l’air empire à Marseille et dans l’aire métropolitaine mais rien ne bouge, voire nous régressons. Les habitants sont exaspérés. Nous voulons rappeler que cette situation n’est pas une fatalité mais bien le résultat d’une absence de volonté politique, à tous les échelons locaux, pour faire avancer les transports collectifs. Exemples d’actualité : La Région va voter, ce 13 juillet 2016, une modification du Contrat de Plan État-Région pour augmenter les crédits pour la route et diminuer ceux pour le rail; la Métropole n’avance pas assez vite, des projets comme le Val Tram à Aubagne pourraient être menacés.»
Et de dresser «un état de la situation»: «Les enquêtes sur la pollution de l’air placent Marseille en tête des villes les plus polluées (31,8 µg/m3 de particules fines contre 20 µg/m3 en moyenne annuelle recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé). Cette situation ne génère aucun plan d’action des pouvoirs locaux à la mesure de la situation. La Métropole Aix-Marseille devait en priorité favoriser le développement des transports publics. Pourtant, les décisions tardent à venir concernant la reprise en main du transport ferroviaire et la création d’un véritable réseau express métropolitain. Si le Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) à Aix va être financé, le Val’tram ou d’autres projets de tramways et BHNS prévus dans le cadre du Grenelle 3 peinent à avancer… Et l’enveloppe financière annoncée par le Conseil Départemental ne peut suffire. Il nous faut un vrai projet de transport à l’échelle métropolitaine qui englobe les six territoires. Le seul projet d’envergure reste la L2, énorme investissement routier qui aspire tous les financements publics mais qui fera moins bien respirer les habitants des quartiers nord, sans que les mesures soient aujourd’hui décidées pour limiter la circulation sur le Jarret ou le cours Lieutaud. Les écologistes sont les seuls à l’avoir toujours dit et dénoncé, dans leurs votes et leurs interventions. De même, nous avions demandé que le tramway et le métro s’étendent prioritairement vers les quartiers nord et sud. Sous l’impulsion de Christian Estrosi, le Conseil régional vient de décider d’étudier le remplacement de certains trains par des cars : est-ce bien cela que les usagers attendent : mettre plus de temps pour aller au travail sur des routes toujours plus encombrées et plus polluées ? Ce 13 juillet dans le même esprit, le même Christian Estrosi proposera une révision du Contrat de Plan État-Région, pour diminuer de 215 Millions d’€ les crédits alloués aux projets ferroviaires et augmenter de 75 M€ les projets routiers. Sur le périmètre de la Métropole, le projet de réouverture de la ligne Aix-Rognac (Vitrolles-Aéroport) est abandonné, et l’amélioration des voies portuaires et de la ligne de la Côte Bleue renvoyée aux calendes grecques. Au Conseil départemental, la seule action a été de priver les allocataires du RSA de l’automaticité de la gratuité des transports, depuis novembre 2015. L’action de la Droite, qui a maintenant tous les pouvoirs, est calamiteuse pour l’écologie et pour un accès populaire et facile aux déplacements du quotidien.»
Les écologistes de proposer : «Nous interpellons toutes les collectivités territoriales et l’État pour qu’ils se concertent et agissent, à l’échelle métropolitaine et régionale, dans le cadre d’un véritable plan d’action transports pour améliorer la qualité de l’air et la qualité de vie des citoyens. Création attendue d’un seul titre de transport métropolitain, comme première traduction concrète de la création de la Métropole comme autorité organisatrice unique des transports ; élaboration d’un plan d’investissement métropolitain dans les transports, avec consultation des habitants, avec une priorité aux pôles d’échanges et à un maillage efficace des lignes express (trains et cars) à l’échelle de la Métropole ; aide au développement des nouvelles mobilités : exemple du chèque emploi service pour l’accès à des services de transport de proximité dans des zones où à des heures mal desservies par les transports publics; développement du réseau des bornes électriques pour favoriser les véhicules zéro émission; mise à disposition de vélos pour tous : accès libre avec le titre de transport métropolitain dans tous les pôles d’échanges, mais aussi aide à l’acquisition d’un vélo (simple ou à assistance électrique) dans les ateliers de remise en état, et autres commerces. Les changements d’infrastructures sont longs et coûteux. Pour aller plus vite, changeons aussi les véhicules, les pratiques et les modes d’utilisation ! Nous appelons les usagers et les habitants à s’organiser à l’échelle métropolitaine pour influencer les choix de politiques publiques en matière de transports. Les habitants de Marseille ont su végétaliser les rues sans attendre les politiques. Agissons dans nos pratiques pour vivre dans des villes qui préservent notre santé.»