Publié le 16 septembre 2016 à 22h24 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h17
Les 17 et 18 septembre à l’occasion des 33e Journée européennes du patrimoine, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), en association avec le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM), ouvre les portes du marégraphe de Marseille. Une occasion rare de découvrir un lieu unique, à la fois monument historique et observatoire moderne.
Construit au 19e siècle pour déterminer le niveau zéro au-dessus duquel sont mesurés tous les reliefs du territoire français métropolitain, le marégraphe de Marseille est un lieu chargé d’histoire qui n’en demeure pas moins une station de surveillance de haute technicité, équipée d’appareils modernes qui en font un observatoire essentiel des programmes actuels de surveillance du niveau des mers.
Petite histoire du marégraphe
Depuis 1864, le calcul des altitudes de chaque pays européen se fait à partir d’un point zéro. En 1879, la Commission centrale du Nivellement Général de la France demande l’installation d’un marégraphe en Méditerranée en raison de la faible amplitude des marées et à Marseille, le site d’observation du plus bas niveau moyen de la mer de tous les ports français. En 1884, le marégraphe est construit. Après douze ans d’observations (1885 à 1897) effectuées par l’ingénieur des mines Charles Lallemand, le point zéro est fixé et matérialisé par un rivet scellé à une cote marquée à 1,661 mètre au-dessus du niveau moyen de la mer. Ce point appelé point fondamental, est le point de départ du réseau de repères altimétriques du Nivellement Général de la France (NGF) constitué et entretenu par l’IGN. Depuis 130 ans, le marégraphe produit des données auxquelles viennent s’ajouter celles d’un marégraphe numérique et celles d’une station GNSS [[Global Navigation Satellite System, ensemble des systèmes de localisation par satellites tels que GPS, Galileo, …]] permanente. Grâce à la complémentarité de ses équipements, le marégraphe de Marseille est une station de surveillance de haute technicité, intégrée aux programmes scientifiques internationaux d’observation du niveau des mers. Depuis la fin du 19ème siècle, les observations ont permis de constater une élévation du niveau moyen de la mer à Marseille de 16 cm. Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, l’exploitation des données marégraphiques acquises est riche d’enseignement.
Les 17 et 18 septembre, visites gratuites groupées et commentées
uniquement sur inscription
Lieu : marégraphe, 174 Corniche du Président John Fitzgerald Kennedy, Marseille
À propos de l’IGN
L’IGN est l’opérateur de l’État en matière d’information géographique et forestière de référence, certifiée neutre et interopérable. L’Institut développe en permanence de nouveaux référentiels, produits et géoservices, répondant aux besoins croissants et évolutifs en données cartographiques et en informations géolocalisées. Puissant acteur public du numérique pour la description multi-thèmes du territoire, l’Institut intervient en appui à l’évaluation et à la mise en oeuvre des politiques publiques de prévention des risques, d’aménagement du territoire, de développement durable, de défense et de sécurité. Grâce à ses cinq laboratoires de recherche, l’IGN entretient un potentiel d’innovation de haut niveau dans les domaines de la géodésie, de la topographie vectorielle, de l’optique et de l’électronique, du traitement des images et de l’inventaire forestier. L’ENSG-Géomatique, l’Ecole nationale des sciences géographiques de l’IGN, forme les futurs ingénieurs de l’information géographique.
L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) est placé sous la double tutelle de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer et du ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.