Publié le 19 septembre 2016 à 22h38 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h17
Annie Levy-Mozziconacci, Conseillère municipale et Métropolitaine Socialiste indique dans un communiqué : «Une intervention du Président de la Métropole LR comme un canular de week-end, annonçant la volonté de transformer la villa Méditerranée en casino a été aussitôt reprise par le Président de région… seul propriétaire des lieux. Ce matin, les grandes manœuvres ont commencé et une décision était soumise à délibération de la Métropole, du retrait de l’Avitem, le GIP qui occupe la Villa Méditerranée et cela pour « des raisons stratégiques de politique internationale »!»
L’élue considérant: «Cela prêterait à rire si la situation n’était pas si grave. En l’état actuel du dossier, on peut se demander à juste titre qu’elles sont « ces réorientations stratégiques » dont personne n’a été informé et qui semble vouloir privilégier la Chine et les États Unis au détriment de nos relations de voisinage méditerranéen ou européen.» «On peut aussi se demander, ajoute-t-elle, quelle réflexion a motivé une telle décision. Un casino à la place d’un établissement à vocation culturelle et politique est-ce bien raisonnable ? Un casino en sandwich entre le Musée de Regard de Provence et le MUCEM … Quel message donner à la Ville, quel message donner à la France. Pourtant Marseille peut être fière de la Villa Méditerranée, dressée en symbole de la Fraternité entre les peuples des deux rives . Elle peut être fière de pouvoir faire vivre dans ce haut lieu, le rayonnement de Marseille et de la France dans ce pourtour Méditerranéen, dans les domaines, diplomatiques, culturels, universitaires. Ce lieu d échange si utile à la rencontre de l’autre dans ces moments si troublés de notre histoire.»
Mais le contre-sens va plus loin, ajoute Annie Levy-Mozziconacci: «au moment où nous construisons la Métropole, quel message veut-on donner en annonçant la création d un casino à Marseille alors que nous en avons un à Cassis et un à Aix en Provence ? Quel équilibre entre les trois a été trouvé ou simplement recherché ? Peut-on décider pour Marseille en occultant la réalité de la Métropole ? Ceci étant posé, si cela devait se faire, il faudra vendre cet édifice à son juste prix, pas moins de 100 millions d’euros. La ville a-t-elle les moyens de l’acheter où cela sera-t-il l’objet d’un nouveau et coûteux Partenariat Public Privé dont M. Gaudin a le secret et qui coûte plus à la ville et notamment aux générations futures qu’aux opérateurs? À ma connaissance, il n’y a eu ni Étude d’impact ni business plan fait sur cette hypothèse. Brouillard… Aucune alternative envisagée. Je sais qu’on reproche à la Villa Méditerranée de coûter 4 millions d’euros par an. Ne peut-on rechercher comme c’est le cas de l’Institut du Monde Arabe, des cofinancements des pays concernés voire de l’Europe, plutôt que de conforter l’image de Marseille terrain de jeu pour entrepreneurs immobiliers de toutes sortes? Je prends date et exprime ici, si ce projet n’était pas enterré par le ministre de l’Intérieur, que je souhaite que les revenus générés par ce casino soient intégralement utilisés pour l’éducation et la culture ce qui serait un fort symbole de respect vis à vis de notre ville et de ces habitants .Ceci étant dit, je réitère mon opposition à la création d’un casino à Marseille quelque soit le lieu . Opposition que j’avais signifie lors de la première tentative, il y a quelques années, et à laquelle s’était opposée de nombreux Marseillais.»