Publié le 25 septembre 2016 à 14h20 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h17
Le président de la République « reconnaît la responsabilité des gouvernements français dans l’abandon des Harkis », lors d’un discours solennel aux Invalides pour la journée nationale d’hommage aux harkis, combattants algériens enrôlés dans l’armée française pour lutter contre les hommes du FLN pendant la guerre d’Algérie. « Les harkis, vous aviez confiance en la France parce que vous vous étiez battus pour elle. Et, vous n’imaginiez pas qu’elle puisse vous abandonner, c’est pourtant ce qui s’est produit« , a rappelé le chef de l’État qui a également reconnu « les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines de ceux transférés en France« . « La France n’est jamais vraiment à la hauteur de son Histoire quand elle se détourne de la vérité, a jugé le chef de l’État.
Logés dans des camps après la guerre d’Algérie
Entre 75 000 et 150 000 harkis ont été laissés en Algérie après les accords d’Evian du 18 mars 1962 qui ont entériné le retrait français de son ancienne colonie. Quelque 30 000 à 60 000 d’entre eux ont été admis en France, logés dans des camps de fortune dont un était implanté dans les Bouches-du-Rhône à Jouques. Les Harkis et leurs descendants représentent aujourd’hui quelque 500 000 personnes en France.