Publié le 11 juin 2016 à 1h22 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h25
Avant tout, tordons le coup à la facilité : les incidents qui ne cessent de se produire depuis le jeudi 9 à Marseille, ne sont pas le fait de la ville, elle n’y est pour rien si l’Euro de foot existe. Elle aurait certes pu éviter de postuler pour accueillir l’Euro mais bon, qui pouvait savoir que deux matches à risque, Angleterre-Russie et Pologne-Ukraine seraient au programme?
Comment a-t-on pu remettre l’équipe de football anglaise dans la cité phocéenne ? En 1998 des affrontements avaient eu lieu entre hooligans et jeunes marseillais. Les hooligans ont pris rendez-vous dès qu’ils ont su qu’ils reviendraient à Marseille (réseaux sociaux ). Bien sûr que tous les supporteurs anglais ne sont pas des hooligans, mais qu’est-ce que l’on préfère ceux du rugby… Il importe de le noter. Albion n’est pas toujours perfide. Mais, toujours est-il que le gouvernement a pris les mesures qui s’imposent face à la menace terroriste… mais il a, semble-t-il, oublié de mesurer le risque du hooliganisme.
Ce cafetier se réjouit de ne voir que peu de clients à sa terrasse : «La raison est simple, les Anglais arrivent en nombre mais, seuls quelques-uns commandent, les autres consomment les packs de bière achetés par ailleurs. Résultat : nous ne gagnons pas d’argent, nous en perdons au contraire. Et surtout, nous n’avons aucun contrôle sur leurs consommations puisque nous ne servons pas». Et de ne pas cacher qu’il craint au plus haut point les journées qui arrivent. Au total la journée a été rythmée par 9 interpellations et 3 blessés. Et la tension risque fort encore monter…. Finalement, un bon mètre de neige serait le bienvenu.
Michel CAIRE