Publié le 22 juin 2016 à 11h53 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h27
Les Gyotaku japonais donnent lieu à une exposition qui se tient actuellement, et jusqu’au 16 juillet, à la bibliothèque Méjanes. Ils seront également le sujet d’autres manifestations: une conférence, sur le thème « Gyotaku, les empreintes de poissons, de l’art traditionnel à l’art contemporain », par Daniel Pardo, attaché honoraire au Muséum National d’Histoire Naturelle, directeur de recherche au CNRS en présence de l’artiste contemporain Bernard Gaume.
Et le vendredi 24 juin à 18h30, samedi 25 juin et samedi 2 juillet 16h30 : ateliers d’initiation à l’art du Gyotaku par l’artiste Bernard Gaume.
Inscription au 04 42 91 98 88. Groupe limité à 15 participants. Durée 1h30.
Quant à l’exposition, constituée de vingt empreintes réalisées par Maître Boshu Nagase associées à vingt œuvres de Bernard Gaume, l’ensemble accompagné d’un gyotaku traditionnel et d’un ouvrage illustré par Pierre Alechinsky, elle se tient jusqu’au 16 juillet, du mardi au samedi (de 10h à 19h)
Les Gyotaku
Les Gyotaku (empreintes de poissons, en japonais, qui existent depuis le milieu du XIXe siècle) témoignent de la prise d’un pêcheur. Le lieu, la taille, le poids, les noms du pêcheur, du poisson ainsi que celui d’un témoin sont indiqués sur le tissu qui a fixé l’empreinte. Cette tradition repose sur la technique dite « directe » qui consiste à enduire le poisson d’encre noire avant d’obtenir une empreinte. Dans les années 1940 un peintre naturaliste, Koyoo Inada, a inventé l’ajout de couleurs (technique «indirecte»). A la fin des années 1950 en Occident des artistes, familiers de la culture japonaise, ont revisité les Gyotaku. Aujourd’hui, les gyotaku inspirent de nombreux peintres. Récemment le maître incontesté de la technique indirecte, Boshu Nagase, s’est adressé à Daniel Pardo, Aixois, directeur de recherche au CNRS, attaché honoraire au Muséum national d’histoire naturelle commissaire de l’exposition nationale sur les Gyotaku en 2012, pour lui confier ses dernières oeuvres : «Je souhaite donner mes Gyotaku, que j’aime comme mes propres enfants, à quelqu’un qui en prendra soin longtemps, même après ma disparition », lui écrivait-il en septembre 2014.
Bibliothèque Méjanes au 8-10 rue des Allumettes – 13100 Aix-en-Provence – Tél. : 04 42 91 98 88 – Programme: ici – Plus d’info: citedulivre-aix.com