Publié le 23 juin 2016 à 0h05 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h27
Le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et le Groupement d’Intérêt Public Paris 2024 ont choisi Marseille pour lancer une grande concertation en région destinée à associer monde économique, mouvement sportif, société civile, collectivités afin que chacun contribue à la construction de la candidature de Paris à l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.
Thierry Braillard le Secrétaire d’État chargé des sports ne manque pas de signaler : «La candidature de Paris 2024 est portée par le mouvement sportif, le Comité de candidature est d’ailleurs co-présidé par Tony Estanguet et Bernard Lapasset. Il a le soutien de l’État, de Paris, de la région Ile de France… L’État se devait de lancer une concertation nationale afin que tous les Français s’approprient la candidature et notamment Marseille qui accueillera les épreuves de voile et des matchs de football. Tout le monde pourra ainsi enrichir le projet, notamment avec le site concertation.paris 2024.org.» Denis Masseglia, le Président du CNOSF insiste : «Il est important d’écouter les acteurs de terrain, le mouvement sportif est mobilisé, il apportera une dimension participative à notre dossier».
«95% des équipements existent déjà, 80% d’entre eux sont situés à 10km du centre olympique, soit ½ heure de trajet»
Tony Estanguet, co-président du GIP Paris 2024 indique : «Je travaille depuis près de 3 ans sur cette candidature. Il faut savoir que nous parlons là de l’événement le plus important au monde avec 28 sports, 10 500 sportifs, 22 sports et 4 350 sportifs pour les jeux paralympiques. C’est aussi 4 milliards de téléspectateurs et 20 000 journalistes accrédités. C’est cela qui est en jeu, sachant que la décision sera rendu le 13 septembre 2017». Les concurrents de Paris sont Budapest, Los Angeles et Rome. «Depuis 20 ans, poursuit-il, le budget des Jeux est stable, 3 milliards d’euros. Et le CIO vient d’apporter des précisions, il veut réduire les coûts, placer l’athlète au centre et laisser un héritage». Trois facteurs qui, pour Tony Estanguet vont dans le sens de la candidature parisienne : «95% des équipements existent déjà, 80% d’entre eux sont situés à 10km du centre olympique, soit ½ heure de trajet». Et que dire des sites temporaires ? Ils sont aussi prestigieux que le Château de Versailles, pour l’équitation, la Tour Eiffel pour le triathlon, le Grand palais pour l’escrime. « Et nous avons prouvé, ajoute Tony Estanguet, que nous savions faire puisque nous avons déjà organisé des manifestations prestigieuses sur ces espaces. Enfin, il y a la partie héritage, le village olympique et paralympique verra ses 5 000 logements restitués au territoire. Le centre aquatique olympique bénéficiera lui aussi à la population». Il avance également que, selon une étude, ces JO pourraient représenter 250 000 emplois et 10,7 milliards de retombées. «Londres aurait rapporté 14 milliards», précise-t-il. Le dossier est, on le voit, structurer, solide, mais, la dimension participative qui est ajoutée avec cette concertation vise à proposer «un véritable projet de société pour un monde meilleur par le sport». Le Comité de candidature Paris 2024 veut définir avec la population ce que doivent être les Jeux mais aussi à quoi ils doivent servir pour Paris, pour l’Ile-de-France et pour la France. «Ensemble, en inventant ici une nouvelle manière de faire, nous vous proposons de définir des Jeux qui nous rassemblent : durables, exemplaires, responsables et partagés par le plus grand nombre».
«Dès février nous partirons à l’international pour obtenir des voix en faveur de la candidature française»
Au préalable Jacques Pfister, préident de la CCI Marseille-Provence n’aura pas caché sa satisfaction d’accueillir ce lancement considérant: «Nous avons gagné Marseille-Provence 2013, parce que nous avons su être disciplinés et jouer collectif, si nous faisons de même pour Paris 2024, nous connaîtrons un résultat tout aussi heureux». Jean Roatta, adjoint à l’international de la Ville de Marseille va dans le même sens : «Il faut conserver l’union qui est la nôtre actuellement, État, Paris, Ile de France, Marseille, la métropole, le département, la Région… Il ne faut pas que nos différences politiques soient un frein entre nous. D’autant que 2024 c’est loin, qu’il y aura nombre d’élections d’ici là». Et d’annoncer «Dès février, nous partirons à l’international pour obtenir des voix en faveur de la candidature française». Alors que Dominique Tian n’omet pas de rappeler, si besoin en était, que «Marseille est l’une des plus belles rades du monde. Et, nous savons accueillir de grandes épreuves et avons une dimension olympique avec 8 équipages s’entraînant ici qui vont concourir aux JO de Rio». La concertation va se décliner à travers une quinzaine d’étapes sur le territoire national.
Michel CAIRE