Publié le 27 juin 2016 à 7h13 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
De Donizetti à Johnny Clegg en passant par Gershwin, Gounod et les chants traditionnels africains, le chœur de l’Opéra de Cape Town avait la charge, joyeuse, d’animer l’un des premiers temps forts du Festival d’Aix-en-Provence, à savoir ce grand concert gratuit donné sur le cours Mirabeau depuis plusieurs années déjà et baptisé [PARADES]. Le musicologue Alain Perroux ne s’y trompait pas en annonçant un concert haut en couleur, de grande qualité musicale ainsi qu’un moment de partage et d’ouverture au monde ; une synthèse de ce que veut être le Festival sous la direction de Bernard Foccroulle. Et c’est ce que nous avons vécu, aux côtés de centaines de spectateurs, en ce dimanche soir du 26 juin. On le sait peu, mais l’Afrique du Sud est un véritable creuset pour les voix et ce chœur de l’Opéra du Cap en est l’illustration parfaite. Recruté cette année par le Festival pour assurer les grandes productions au programme, il a montré qu’en fait nombre de ses membres pouvaient se transformer en solistes à la demande. De la passion, de la joie de vivre et de chanter, de l’émotion : rien n’a manqué à une soirée marquée par les larmes de quelques interprètes à l’issue d’une interprétation puissante et tendue, émotionnellement très forte, de « Asimbonanga » l’un des tubes incontournables de Johnny Clegg et Savuka. Auparavant les chanteurs nous avaient fait vibrer avec une belle interprétation du chœur des invités tiré de Lucia di Lammermoor de Donizetti. Et c’était avant un final très «spirituals» marqué par un Oh happy day de grande tenue. On a hâte, désormais, d’entendre ces African Angels dans Cosi fan Tutte ainsi que dans Pelleas et Mélisande…
Michel EGEA