Les JO sont là et l’on rêve. On est de toutes les couleurs, les nationalités sans pour autant oublier la sienne. Le temps d’une compétition la Jamaïque devient le pays le plus peuplé de la terre. Mais nous serons aussi des réfugiés avec ces sportifs qui, pour la première fois, prendront part aux JO.
On sait que le sport ne vit pas en dehors de la société, qu’il en connaît les qualités tout comme les défauts. On sait la beauté du dépassement, la dure loi du sport, on souffre avec Céline Dumerc qui, blessée, ne pourra pas mener l’équipe de France féminine de basket et qui, n’a même pas pu prendre part au défilé olympique à Maracana. Double peine pour une si grande joueuse. On sait aussi le sens de la « diplomatie » extrêmement poussée du CIO qui l’a conduit à laisser plus de 200 athlètes russes participer aux jeux, alors que leur pays organise un dopage d’état. Nous n’ignorons rien des coûts de ces jeux, de leur utilisation pour partir à la conquête des favelas, de l’espoir du peuple qui s’est levé avec l’élection de Lula et qui, chaque jour, est un peu plus déçu.
On sait tout cela, et on sait aussi que, une nouvelle fois, la magie opérera, une nouvelle fois on retrouvera notre âme d’enfant.
Michel CAIRE