Boutiques haut de gamme contre nouveaux centres commerciaux, la requalification sur 600 mĂštres de la rue Paradis va-t-elle aider le Centre-Ville de Marseille ? Toujours est-il dĂ©but 2018, on roulera Ă 30 km/heure sur la rue Paradis, de la Place du GĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă la Place Estrangin. Et, sur une seule voie de 4,20 mĂštres, il faudra partager l’espace entre le vĂ©lo, les deux roues, la voiture, le bus, les camions de livraison…
Ces camions auront des alvĂ©oles dĂ©diĂ©s de 9h Ă 12h pour leurs livraisons avant que les clients des boutiques puissent y avoir des arrĂȘts courts de 30 minutes et, pas 1 minute de plus car un dispositif numĂ©rique signalera ce dĂ©passement et dĂ©clenchera l’intervention de la police municipale. Enfin, les conteneurs seront enterrĂ©s, y compris ceux pour le recyclage. NĂ©anmoins, et pour la premiĂšre fois, le mobilier urbain sera moins dense. En effet, cette requalification servira de test pour savoir si, sans potelets, on peut vivre l’espace public autrement.
C’est au Pharo, siĂšge du Conseil de Territoire Marseille-Provence que Guy Teissier, son PrĂ©sident -en prĂ©sence de reprĂ©sentants de la mairie de Marseille et de la MĂ©tropole Marseille-Provence-, de la majoritĂ© et de l’opposition, a organisĂ© une rĂ©union de concertation oĂč un projet de requalification de la rue Paradis sur 600 m, dans sa partie basse a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©. PrĂ©cisant que ces travaux, qui devraient commencer au 1er trimestre 2017 et se terminer un an aprĂšs, reprĂ©sentaient un investissement de prĂšs de 5 MâŹ
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Guy Teissier aimerait aller plus loin «avec un Plan Marshall» pour stopper la paupĂ©risation du Centre-Ville mais le Premier ministre, Manuel Valls, qui Ă©tait Ă Marseille, vendredi, n’a pas rĂ©pondu Ă la demande locale d’une Zone franche dans le Centre ville. Cette dĂ©fiscalisation, subventionnĂ©e par lâĂtat, pourrait pour le PrĂ©sident Teissier «permettre Ă la fois l’installation de nouvelles enseignes, de jeunes mĂ©nages surtout si des espaces de garderie et de crĂšche Ă©taient crĂ©Ă©s».
Cette requalification a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e en dĂ©tail par comparaison avec l’Ă©tat existant par l’un des deux cabinets responsables du projet : le Cabinet Verdi avec Pierre Guillaume Mazzolini. L’autre Cabinet H&R, avec Isabelle Rault a travaillĂ© sur les arbres de la rue. Plus nombreux, ils seront de la mĂȘme espĂšce que ceux des Places du GĂ©nĂ©ral de Gaulle et Estrangin: des marronniers rouges
Dans le public, des commerçants, Ă la tĂȘte d’organisations professionnelles ou pas et des membres de CIQ ont pris la parole. Jean-Claude Tricoche, PrĂ©sident du CIQ Lieutaud-Rome-PrĂ©fecture nous a donnĂ© sa position un peu avant la rĂ©union.
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Au cours du dĂ©bat, Jean-Claude Tricoche a dit oui au projet prĂ©sentĂ© mais a Ă©mis 2 bĂ©mols : d’une part maintenir les places de parkings, dont ceux des deux roues, pour Ă©viter que les trottoirs Ă©largis ne servent de parking aux deux roues ou aux voitures et, d’autre part, choisir un revĂȘtement de sol qui se nettoie.
Mais Françoise Soissons, vice-présidente du CIQ Bourse Opéra a regretté pour sa part que le débat étaient surtout orienté en direction des commerçants.
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Mireille BIANCIOTTO