Publié le 4 octobre 2016 à 1h01 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h37
30 septembre, 18h, une file d’attente s’étire devant l’entrée des Docks des Suds à Marseille. Sur le haut de l’escalier, visibles de loin, 2 hommes brandissent des messages, dont certains loufoques «Alerte Météo», «Où est le chercheur ?» ou encore «Personnel de bonne attention». Vêtus à l’identique, veste noire, bermuda blanc avec de hautes chaussettes blanches, cet étrange duo muet et décalé, se présente comme des «Brasseurs d’idées». Le décor est planté.
Nous sommes à l’entrée de la Nuit Européenne des Chercheurs 2016, organisée par Aix Marseille Université (AMU). Au programme «bousculez les idées» sur trois espaces : la plazza au rez-de-chaussée, la Mezzanine et la Terrasse avec des propositions plus ou moins inattendues : des conférences dans le noir et un message de bouche à oreille ! Nicolas Claire, Vice-Président délégué à la culture scientifique de l’AMU présente le concept nicolas_claire_amu_convertie.mp3 Sur la Plazza, beaucoup de monde, jeunes et moins jeunes, autour d’espaces signalés par des pancartes oranges «Idées de ceci ou de cela»; « Idées nées de la serendipité» -mot qui ne figure pas dans le dictionnaire mais qui désigne le don de faire des trouvailles-; «nées de la temporalité»; «devenues rien ?»; «idées devenues des connaissances»… Au sein de l’atelier «Idée des sons», 3 démonstrations sont proposés au public : le son pour informer, le son pour guider et influencer (celui du portable) et le son pour l’Art. Parmi les chercheurs rassemblés sur cette thématique Richard Kronland-Martinet du CNRS explique… richard_kronland-martinez_convertie.mp3 Dans un autre atelier «Idées devenues des idées reçues» animé par 8 chercheurs de l’ADEF (Laboratoire Apprentissage, Didactique, Formation) d’AMU. Alice Delserieys est enseignante chercheur, Maître de conférence… alice_delserieys_atelier_convertie.mp3 A côté de ces divers ateliers, un surprenant espace de «speed-searching» où le public peut 8 minutes durant écouter un chercheur raconter « son idée de recherche ». Un gong signale que le temps est passé et qu’il faut changer de chercheur. Et point question de partir avec un chercheur à l’issue. Et ça continue sur la terrasse et à l’étage, avec là, un surprenant atelier dans le noir pour des groupes. Une Nuit des chercheur.e.s 2016 réussie qui a attiré nombre de curieux de tous âges qui sont sortis nettement plus riches de cette soirée. Mireille BIANCIOTTO