Publié le 23 novembre 2016 à 17h47 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h16
Dans un communiqué publié sur le site de nos confrères de La Marseillaise Pierre Dharréville Président des Éditions des Fédérés, Fabrice Lecomte Président délégué des Éditions des Fédérés ont évoqué les difficultés rencontrées par le journal tout en soulignant son potentiel…
«Les difficultés économiques que nous rencontrons nous amènent à nous placer sous la protection du Tribunal de commerce, en déposant une déclaration de cessation des paiements, conformément à la loi. Notre journal continue de paraître, et le tribunal examinera notre situation dans les jours qui viennent. Ainsi, nous engageons une nouvelle bataille décisive pour La Marseillaise. Nous entendons, en effet, présenter un plan de continuation de l’activité tenant compte des réalités qui nous ont bloqués mais aussi des potentialités qui demeurent. En effet, alors que nombre de nos confrères voient leurs chiffres baisser, notre journal a gagné 15% d’abonnés depuis notre nouveau départ. Nos lecteurs répondent à nos appels et se mobilisent pour leur journal. C’est crucial.
Nous avons pleinement respecté notre tableau de marche concernant les dépenses, mais les recettes publicitaires n’ont pas été à la hauteur des prévisions raisonnables que nous avions élaborées, tandis que nos fonds propres n’avaient rien de comparable avec ceux investis par les grands propriétaires qui jouent les racheteurs de journaux.
Nous avons investi dans une nouvelle formule papier innovante, proposé de nouveaux services à nos lectrices et lecteurs, développé l’édition de livres, noué des partenariats, ouvert nos locaux marseillais à des événements… Les salariés du journal ont fait parler tout leur savoir-faire avec cœur. Nous avons des projets encore plein les cartons, mais sommes empêchés par notre faible capacité d’investissement. Notre combativité n’est pas entamée par cette épreuve. C’est sur ces projets que nous voulons bâtir l’avenir. Nous avons engagé des démarches pour gagner des marges de manœuvre. Nous n’imaginons pas, dans ce moment d’affaiblissement de la République, qu’on laisse La Marseillaise seule face à ses problèmes. Nous entendons trouver des leviers pour faire face, parce qu’aujourd’hui comme hier, nous pensons que La Marseillaise doit vivre. Elle doit continuer à innover et à s’inventer avec celles et ceux qui sont sa raison d’être : ses lectrices et ses lecteurs.»