Publié le 8 octobre 2016 à 19h07 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h38
Une convention de partenariat entre le Rectorat d’Aix-Marseille et la Fondation du Camp des Milles-Mémoire et Éducation a été signée renforçant ainsi leurs actions de coopération et d’éducation citoyenne contre les extrémismes, les racismes, l’antisémitisme et les discriminations à destination des jeunes scolarisés dans l’Académie. Elle concrétise et développe l’implication très ancienne du Rectorat dans le projet de Site-mémorial. Et la date de cette signature, le 3 octobre, est tout sauf anodine puisque le premier statut des juifs de sinistre mémoire date du 3 octobre 1940.
S’inscrivant dans la suite des Conventions nationales signées par la ministre de l’Éducation nationale avec la Fondation du camp des Milles, cette convention va permettre de donner davantage d’ampleur aux actions mises en œuvre sur le terrain pour et avec l’ensemble de la communauté éducative : personnels de direction et d’encadrement, enseignants et personnels des services, parents et élèves, et notamment ceux issus des quartiers prioritaires (établissements REP, REP+). Au-delà de l’accueil des scolaires pour des visites et ateliers (plus de 40 000 cette année), la Fondation développe ainsi des actions d’information et de formation en faveur des enseignants, des cadres de l’Éducation nationale et des établissements de l’académie. Cette convention vise à accroître son action comme opérateur de formation avec le soutien des services de l’Éducation nationale et des collèges d’inspection du rectorat de l’académie d’Aix-Marseille.
Ce partenariat permettra également la participation du Rectorat, de ses services et des établissements scolaires au dispositif de labellisation citoyenne développé par la Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation et l’Université d’Aix-Marseille dans le cadre de leur Chaire UNESCO commune. Ce dispositif permet de former puis de reconnaître et de soutenir des actions de terrain menées par des personnes ou des structures afin de lutter contre toutes les radicalisations identitaires, extrémismes, racismes, antisémitisme et xénophobie.
Lors de la cérémonie de signature, le Recteur Bernard Beignier rappela qu’il avait souhaité que cette Convention soit signée ce 3 octobre en écho au Statut des juifs imposé par Vichy le 3 octobre 1940, avec son cortège d’indignités, de discriminations et de persécutions. Il souligna que «la force de l’histoire est d’éclairer le présent, les ruses des démagogues et les habiles inversions du sens des valeurs démocratiques». Il souligna à cet égard le travail scientifique inédit de la Fondation du Camp des Milles et son approche pédagogique « unique et remarquable».
Alain Chouraqui, Président de la Fondation, a rappelé l’ADN profondément citoyen et scientifique du Site-mémorial et a appelé chaque membre de la communauté éducative à s’approprier les outils de la convention pour utiliser le Site-mémorial, «chacun à sa manière, le plus complètement possible, le plus largement possible, le plus efficacement possible», face à des enjeux croissants pour les droits et libertés de chacun et pour la paix civile.