Publié le 27 décembre 2016 à 20h09 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h14
Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau «procès Dreyfus», le Crif a condamné des propos «maladroits».
Des propos «excessifs et inexacts ». C’est ainsi que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a qualifié, dans un communiqué diffusé ce mardi 27 décembre, les affirmations prononcées la veille par Avidgor Liberman, ministre israélien de la Défense. «Il ne s’agit pas d’une conférence de paix mais d’un tribunal contre l’État d’Israël», a considéré le ministre lors d’une réunion des députés de son parti, Israël Beiteinou (droite nationaliste), en référence à la Conférence internationale sur le Proche-Orient qui se tiendra le 15 janvier à Paris. Et de lancer un appel: «Si vous voulez rester juif, quittez la France et venez en Israël»
Toujours dans son communiqué, le Crif tient à rappeler que «les juifs sont en France depuis plus de 2000 ans et qu’ils ont acquis la pleine citoyenneté en 1791». Regrettant que «ces déclarations maladroites puissent faire le jeu des antisémites de tous bords et participent à la désinformation sur l’attachement des Français juifs à la République». Pour Francis Kalifat, président du Crif, la mission du Conseil «reste de veiller à ce que les juifs continuent de vivre pleinement leur judaïsme et leur identité en France dans la sécurité et la sérénité».