Mucem: Le « Café In » et Out du 26 octobre 2016 au 23 janvier 2017 à Marseille
Publié le 25 octobre 2016 à 23h23 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h40
Course des garçons de café départ samedi à 15 heures sur l’esplanade du J4
Ceignez vos tabliers ! Pour lancer l’exposition «Café In» qui ouvre ses portes ce mercredi au Mucem, une course de garçons de café aura lieu samedi à 15 heures de l’esplanade du J4 à l’ombrière du Vieux-Port et retour, soit 3,5km à parcourir avec son plateau. Cette course réservée aux garçons et filles de café reprend celles qui avaient lieu sur la Canebière dans les années 60 lorsqu’il y avait encore nombre de cafés sur cette voie mythique. Règles du jeu comme dans les courses identiques à travers le monde : ne jamais courir, dans les conditions d’un service en salle, en veillant à ne pas renverser le contenu de leur plateau.
Pour cet événement en partenariat avec la CCIMP et la SCO Sainte-Marguerite organisé la veille de Marseille-Cassis, le Mucem propose à tous les participants de l’édition 2016 de Marseille-Cassis des réductions sur la visite de l’exposition «Café In».
Cette course lance officiellement le grand week-end festif d’ouverture de l’exposition et la visite portes ouvertes le samedi 29 octobre de 17h à 22h.
Après nombre de manifestations sous l’appellation plus ou moins commerciale de «café show» à travers la France depuis celle organisée aux Beaux Arts à Paris avec l’édition du 25 novembre 2000 du journal Libération parfumée au café, cette exposition est la première dans un musée national. Sur 1 200 m², l’histoire du café est racontée. Il est rappelé aux Marseillais que cette petite cerise rouge avant d’être torréfiée a fait la fortune du Port et de la ville et favorisé la convivialité sur la Canebière avec l’ouverture du grand Café Turc (disparu à l’angle du quai des Belges) où l’on venait «du monde entier» puis du café Riche remplacé par Colombe puis Monoprix (à l’angle du Cours Saint-Louis).
«Le café a été un atout du développement économique de Marseille», a rappelé dans sa présentation de l’exposition à la presse le journaliste et écrivain Jean-Michel Djian commissaire de l’exposition. C’est dans les cafés que sont nées les révolutions, a-t-il ajouté soulignant qu’une autre petite exposition a parallèlement lieu à la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille -Provence sur la Canebière.
«Puisque Léon-Paul Fargue affirme que « le café est sans doute l’institution la plus solide de France », comment expliquer que son objet soit si méconnu, son histoire si négligée, ses vertus si peu célébrées ?» a-t-il interrogé. Ajoutant: «Le café est notre quotidien et on ne le connait pas». Il y a là un mystère que l’exposition «Café in» tente de lever mais aussi la surprise de «découvrir au sein de la dite « institution » un matériau scientifique, anthropologique, esthétique et économique», a indiqué Jean-Michel Djian. En réponse à une question, il a déclaré que cette exposition a coûté près d’un million d’euros dont un tiers pris en charge par le sponsor Malongo.
Le scénographe et architecte Jacques Sbriglio qui nous avait déjà agréablement surpris lors des expositions sur Le Corbusier au J1 en 2013 et Picasso il y a peu au Mucem a eu la tâche de faire le résumé historique visuel et olfactif du café dans le monde avec 347 œuvres d’art, photographies, objets, gravures, dessins, ouvrages rares, correspondances, archives audiovisuelles et textes inédits. «Mon problème a été de transformer un espace en récit», a dit le scénographe Jacques Sbriglio qui préfère le terme de «mise en espace» à celui de «scénographie». «Pour tout le monde, le café est un grain noir comme le poisson est une croquette pannée pour les enfants», s’est-il amusé à dire. Il a tenté de raconter l’histoire de ce grain de café né rouge comme une cerise dans une fleur entre l’anis et le jasmin. Il a pour cela utilisé la couleur pour «rendre une atmosphère». Cette exposition est partagée en cinq séquences : une légende de l’humanité, une histoire de cités, une question de qualité, une logique de marché et une affaire de convivialité. De nombreuses manifestations «Café off» se tiendront dans la ville à l’occasion de cette exposition dont des installations photographiques de garçons de café saisies par Margot Lançon sont présentées sur les vitrines des cafés La Samaritaine, Les Danaïdes et le Café de la Banque.
Antoine LAZERGES
Exposition « Café In » : Le Plus de Mireille Bianciotto
Le journaliste et écrivain, Jean-Michel Djian, commissaire de l’exposition « Café In » mais également concepteur du grand week-end festif d’ouverture, de l’Université populaire de «Café Off», qui va accompagner l’exposition jusqu’en janvier 2017, revient sur l’ensemble de la manifestation…
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Parmi les partenaires de cet événement, Technicoflor, société de création et de fabrication de compositions parfumantes, implantée depuis presque trente-cinq ans sur le territoire. François Sabater, son Président raconte son entreprise et invite, à travers l’exposition « Café in », à découvrir les vertus olfactives de cette boisson aux multiples facettes, de la fleur de caféier à la célèbre boisson, en passant par la graine torréfiée…
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La Fondation Malongo est coproductrice de l’exposition. Entretien avec Jean-Pierre Blanc, son vice-président et Directeur général des Cafés Malongo, PME de 400 personnes implantée sur la zone industrielle de Carros, dans les Alpes Maritimes.
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L’ouvrage de l’exposition « Café In »
Coffret réunissant 5 volumes collectifs sous la direction de Jean-Michel Djian, commissaire général de l’exposition. Avec les contributions de : Bernardo Carvalho, Douglas Kennedy, Claudio Magris, Yves Simon, Zoé Valdès, Abdourahman Waberi,
André Charrier, Thierry Layec, Gérard-Georges Lemaire, Channa Galhenage, Delphine Luisin, Alfred Conesa et Pierre Gagnaire.
À l’occasion de l’exposition Café in, cinq petits livres réunis en un coffret déclineront les principaux aspects du café.
-Il est d’abord l’objet d’un imaginaire, exploré ici par les récits de Douglas Kennedy, Bernardo Carvalho, Zoé Valdès, Abdourahman Waberi, Claudio Magris et Yves Simon, de l’Éthiopie au Brésil en passant par Paris et Trieste.
-La réédition en fac-similé du livre du docteur Le Plé, Le Café (1877), permet ensuite de retracer l’histoire de l’arrivée du café en Occident et de l’observation de ses vertus.
-Celles-ci font l’objet dans un troisième petit livre d’une observation plus scientifique et descriptive, associée à l’examen de la manière dont sont sélectionnées et cultivées les différentes variétés de café, du Coffea arabica et Coffea robusta aux espèces moins communes. Les nouveaux modes de consommation -du café «de spécialité » notamment- et le développement rapide de la profession de barista mettent également sur le devant de la scène les processus de production d’un café de qualité.
-Un quatrième volume détaille la logique de marché qui sous-tend aujourd’hui l’enjeu économique majeur qu’est devenu ce bien de consommation très courante. Les chiffres surprenants de l’économie du café -2,6 milliards de tasses de café bues par jour dans le monde, 6 440 baristas formés par an en Corée du Sud- sont illustrés par ses objets, tasses, cafetières et affiches publicitaires ainsi que par les œuvres d’art contemporaines qui en sont inspirées.
-Enfin, le cinquième livre aborde le café comme un objet de convivialité qui, après les bistrots, s’exprime dans les cuisines, avec les recettes inédites et illustrées de Pierre Gagnaire, chef étoilé.
Coédition Mucem / Actes Sud – Format 11×18 cm – 208 pages – 70 illustrations – 25€ – Parution : octobre 2016
Les librairies-boutiques du J4 et du fort Saint-Jean sont ouvertes tous les jours (sauf le mardi) aux heures d’ouverture du MucemProgramme complet ici
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