Publié le 24 juin 2013 à 5h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h38
En quelle année êtes vous tombé amoureux du Mondial ?
En 1968, une drôle d’année, le pays était paralysé, les joueurs avaient toutes les peines du monde pour nous rejoindre mais malgré tout le concours s’est déroulé normalement et je me souviens que c’est l’équipe Kokoyan qui a remporté la finale mais depuis que de souvenirs…
Justement, en 45 ans quel est votre meilleur souvenir ?
J’en ai plein la tête, mais je n’ose pas le dire étant Marseillais, j’ai un peu honte mais c’est la premier victoire des Parisiens en 1974 avec Foyot. Ils ont cassé la sacro-sainte domination des sudistes, une fois de plus je suis désolé.
Votre pire souvenir ?
Bien sûr, le report de la finale en 2004 à cause de la tempête d’autant que je suis tombé de la tribune de Furiani lorsqu’elle s’est effondrée. Je ne voulais pas revivre la même catastrophe sur les plages du Prado. Mais mon pire souvenir c’est une partie où Magnani dit le Blond a dû affronter Kokoyan, 6 fois vainqueur. Ce dernier était très malade, sous dialyse mais il a tenu à jouer. Le blond aurait donné des millions pour ne pas faire la partie, Kokoyan était son meilleur ami… Il a gagné, à la fin de la rencontre, ils ont pleuré de très longues minutes dans les bras l’un de l’autre dans un silence pesant, j’en ai encore des frissons.
Propos recueillis par Jean-Benoît VION