Publié le 6 décembre 2016 à 0h48 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h45
C’est par des questions relatives à la sécurité mais également à la médiation sociale que le Conseil municipal de Marseille, dernier de l’année, a débuté ce lundi 5 décembre. Occasion d’un débat entre la majorité LR et l’opposition de gauche et d’une nouvelle passe d’armes entre Caroline Pozmentier-Sportich, adjointe en charge de la sécurité et de la prévention de la délinquance et le Front National qui fait de la sécurité son fonds de commerce.
Sur les trois rapports présentés, le premier vise à soutenir le dispositif de médiation sociale au sein du service des urgences de l’hôpital Nord; le deuxième à lancer une consultation sur des prestations de sécurité lors d’événements ponctuels et le troisième concernant la réforme du rythme de travail et des horaires d’emploi d’unités de la police municipale. «Nous avons là, indique Caroline Pozmentier, trois dossiers qui mettent en lumière la cohérence de notre politique qui œuvre pour la médiation sociale, la prévention et, en partenariat avec l’État, la sécurité, à travers la vidéo-surveillance et notre police municipale, aujourd’hui la première de France, bien équipée, bien organisée. Nous œuvrons à une alliance entre l’Homme et les nouvelles technologies dans la période lourde de menaces que nous connaissons». Jean-Marc Coppola, Front de gauche, salue l’engagement de la Ville. Mais, prévient-il: «Attention à rester dans nos missions. La sûreté est une mission régalienne». Le nouveau groupe, « Marseille d’abord », composé des ex-FN, ne trouve pas son compte dans ces décisions, juge qu’un médiateur aux urgences de l’Hôpital Nord ne remplacera jamais des forces de l’ordre. Invitation est faite au FN, Bernard Maranda, d’aller plus loin, il ne s’en privera pas: «L’Hôpital Nord est dans un secteur où l’immigration importante produit des effets délétères». Une fois les bornes franchies… «Nous sommes dans un pays où l’on donne plus de droits aux hors-la-loi en situation irrégulière qu’aux Français». Et, l’apothéose: «Bientôt il y aura plus de personnels sécuritaires dans les urgences que soignants». C’est une toute autre tonalité qu’offrira le PS en remerciant Caroline Pozmentier, pour les trois actions, couronnées de succès, qui ont été conduites au marché aux puces. C’est alors au tour de Stéphane Ravier, FN, de descendre dans l’arène, d’attaquer l’élue en la traitant de: «Présidente de festival de foire» avant de dénoncer «une police municipale concentrée dans le centre ville pour protéger les touristes alors qu’il faudrait que cette nouvelle force bénéficie à l’ensemble des Marseillais». Roland Blum, adjoint au maire LR s’insurge: «Je ne peux pas accepter les propos qui ont été tenus sur l’hôpital Nord, son personnel est remarquable, la qualité des soins évidente et, si la sécurité est une compétence régalienne, il importe d’aider lorsque cela est possible». Caroline Pozmentier-Sportich dénonce pour sa part: «le maire FN des 13/14 (Stéphane Ravier) qui parle sans connaître les dossiers». Puis d’évoquer à son tour l’hôpital Nord: «le FN n’a toujours pas compris que la médiation sociale ce n’est pas de la sécurité, c’est du lien social».
Michel CAIRE