Publié le 10 juin 2017 à 9h51 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h08
Renaud Muselier, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, député européen, a appris «avec stupeur» la décision du tribunal administratif de Marseille «d’annuler l’autorisation d’exploitation de la centrale Uniper biomasse de Gardanne». Via un communiqué il dénonce cette décision: «Je suis effaré par cette décision qui met en péril tout un pan de l’industrie économique régionale. Ce sont plus de 400 emplois à terme sur notre territoire qui sont ainsi menacés, un investissement de 300 millions d’euros qui est remis en cause et les 65 millions d’euros du plan d’approvisionnement qui échapperaient à nos entreprises régionales. D’ici à 2025, cette centrale doit nous permettre d’assurer une production équivalente à l’approvisionnement d’un quart des ménages de la région en électricité verte. C’est un élément essentiel à la stratégie énergétique que nous mettons en place pour préserver notre qualité de vie et inscrire la production industrielle de Provence-Alpes-Côte d’Azur dans un développement durable. Je rappelle que la semaine dernière, la décision de Donald Trump de se retirer des accords de Paris sur le climat était unanimement condamnée. Aujourd’hui, personne ne peut comprendre cette décision de justice qui s’avèrera, si elle était confirmée en appel, être une catastrophe économique et environnementale mais aussi une faute morale impardonnable. Provence-Alpes-Côte d’Azur, doit demeurer la vitrine mondiale des accords de Paris. Je me battrai pour cela. J’apporte donc tout mon soutien au Préfet de Région qui souhaite faire appel de cette décision. J’ajoute que parmi les requérants qui ont porté plainte contre l’État en 2015, figurent trois structures financées par la Région. Il va de soi que nous ne pourrions pas continuer à accompagner des structures qui prendraient une position contraire à celle de la Région sur un projet d’une telle importante pour notre avenir collectif. Il est temps que chacun se ressaisisse et comprenne que l’écologie n’est ni une doctrine ni une idéologie mais doit être mise au service de l’économie pour faire de la croissance verte un atout et faire gagner la France».