Publié le 18 juin 2013 à 2h00 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 15h38
La maire PRG du 2e secteur, Lisette Narducci, a lancé un pavé dans la marre en soulignant que les travaux de l’équipement culturel, situé au cœur des quartiers Saint-Mauront/Belle de Mai, ne pouvait pas débuter faute d’engagement du conseil régional. Des propos, corroborés par la majorité municipale, qui n’ont pas été du goût de Patrick Mennucci (PS).
Le rapport numéro 51 inscrit au conseil municipal de Marseille n’était pas a priori celui qui allait donner lieu aux plus vifs échanges, ce lundi 17 juin, puisqu’il s’agissait d’approuver la mise à disposition du site de l’ancienne maternité de la Belle de Mai, par le biais d’un bail de longue durée, à la société Villages Clubs du Soleil en vue de la réhabilitation du bâtiment et de sa transformation en bâtiment hôtelier du type village de vacances.
Mais c’est le moment que choisissait Lisette Narducci (PRG, ex-PS), maire des 2e et 3e arrondissements de Marseille, pour lancer un pavé dans la marre, en répondant à une interpellation de l’opposition sur le Comptoir de la Victorine. « Nous attendons toujours l’engagement de la Région », lance-t-elle en évoquant les travaux programmés sur le lieu emblématique situé au cœur des quartiers Saint-Mauront/Belle de Mai. Des mots qui n’étaient pas du goût de Patrick Mennucci (PS), ancien vice-président de la Région. Après un « je ne parle plus à ce monsieur » lancé à l’attention du député-maire du 1er secteur, Lisette Narducci, candidate à sa propre succession l’année prochaine, persiste et signe. « Le Comptoir de la Victorine est un équipement culturel extrêmement important. Il faut qu’on puisse engager très vite les travaux. La Ville a voté, le Département s’est engagé, la Région ne s’est pas engagée », martèle-t-elle.
Une affirmation corroborée au nom de la majorité municipale par Danielle Servant, rapporteur de la délibération. « Le conseil régional n’a pas engagé les dépenses prévues », atteste-t-elle tout en précisant que « depuis 3 ans, aucun loyer n’est réglé par le Comptoir, ce qui pose un problème dans le fonctionnement de cette association ».
Une passe d’armes qui offrira l’occasion à Jean-Claude Gaudin (UMP) de répondre, une énième fois, à son « meilleur ennemi » Patrick Mennucci. « Vous n’êtes plus président du groupe socialiste : arrêter de lancer des contre-vérités à tout bout de champ. Vous faîtes trembler vos amis socialistes mais pas nous, nous ne sommes pas socialistes », assène le sénateur-maire de Marseille.
Serge PAYRAU