Publié le 3 août 2013 à 18h57 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 16h07
Pascal Morabito a choisi Marseille sa ville de cœur Pour sa première exposition en Europe « Multitude et Unité ». Du 9 août au 15 septembre, l’espace Grand Rue du Pavillon M prend des airs d’Indonésie avec plus de 1 000 œuvres importées directement de Bali, sa nouvelle terre d’accueil.
C’est un voyage indonésien au cœur de Marseille que propose Pascal Morabito dans cette exposition « Multitude et Unité ». Un envol poétique de 300 oiseaux en bois laqué blanc, signe de liberté, ouvre l’exposition. Dans ce sillage, 100 mangroves, racines bénéfiques arrachées par les vagues sont transformées en sculpture de singes dévorants : Les Mentawai. Céramiques, jarres et vases, brisés par les séismes retrouvent une seconde vie. Pascal Morabito crée de nouvelles compositions dont les tessons brisés sont harmonieusement incorporés dans des coupes, plats ou bols de porcelaine immaculée. Il assemble ses œuvres par thèmes liés aux catastrophes naturelles : Ouragans, Tsunamis, Séismes, Incendies, Érosion… Les éléments naturels s’invitent dans cette scénographie où pierres érodées, sable, pierres de lave, troncs de teck y trouvent une place de choix.
D’une multitude, il crée une unité
« La multitude qui ne se réduit pas à l’unité est confusion », avance Pascal Morabito qui se présente comme «un apôtre de la destruction créatrice». Son credo: «casser pour remonter, organiser le chaos, défier la logique au point de conférer une dimension sacrée à l’acte de la création.» Cet alchimiste capable de donner au plomb la valeur de l’or, Marseillais de cœur, vit désormais à Bali en Indonésie. En ces lieux, il puise une source nouvelle d’inspiration, «en proie aux éléments et aux mythes essentiellement animistes de l’immense archipel indonésien.» A Bali, il regroupe des pièces d’art premier d’Indonésie et des céramiques provenant de fouilles archéologiques et sous-marines.