Publié le 6 mars 2017 à 20h30 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h31
La Révolution française prolongea l’élan des fils de Montaigne. Comme toute aurore, elle succédait à un crépuscule. En 1789, la convocation des États Généraux, préparés par la rédaction des cahiers de doléances, révéla l’ampleur du mal spirituel qui rongeait la monarchie française.
La royauté n’était plus en mesure de se dissimuler : la volonté et l’énergie avaient déserté Versailles. En renonçant à organiser les mutations nécessaires de la société d’ordres, le trône de France, vainqueur des prétentions théocratiques et du système féodal, échouait à féconder le présent pour bâtir l’avenir, à demeurer le vecteur du mouvement, le héraut majestueux et sacré du progrès. Le monde sénescent des privilégiés, vieillard somnolent qu’aucun des ministres du Roi n’avait pu réveiller, de Maupeou à Loménie de Brienne en passant par Turgot, Necker et Calonne, menaçait d’emporter cette monarchie éreintée, incapable d’imposer l’égalité à des élites devenues parasitaires. L’édifice capétien devait se réformer au plus vite… ou s’effondrer.
Entre les premiers jours de juillet où s’engagea le combat entre les lames philosophiques des constituants à propos de la Déclaration des droits, et le premier automne de la Révolution où s’armèrent et se déchaînèrent les débats constitutionnels, les feux crépusculaires d’une royauté qu’on menait au tombeau brillaient déjà dans le ciel mélancolique d’une aube illusoire. Le grand schisme se préparait. Les songes prométhéens d’un individualisme conquérant, impatient des butins et des rivages de la métaphysique du sujet, bavaient de l’écume du ressentiment et de la haine. Quant à la monarchie, dorénavant sans force, elle s’avilissait dans les délices de la faiblesse et s’endormait dans le confortable satin des privilèges, incapable de réprimer tout autant que de se réformer.
Les flots de sang de la Révolution ne semblaient pourtant pas inscrits dans les gènes de ce siècle qui vénérait tant l’esprit et la raison. L’émergence du couple maudit que forment la droite et la gauche n’avait rien a priori d’inéluctable, ne procédait d’aucune invincible dialectique historique. On peut imaginer une monarchie française faisant sienne la modernité, l’incorporant à sa substance pour en faire naître le futur. Les philosophes, eux, n’auraient éprouvé que mépris pour la Terreur et la logique de violence du fanatisme idéologique. Le sang versé, les exactions d’un peuple ignorant et brutal, la volonté acharnée de faire table rase du passé, n’auraient fait qu’exciter leur méfiance dédaigneuse envers la démocratie. Monarchistes pour la plupart, espérant réformer la royauté et non l’abolir au profit d’une république qui leur paraissait utopique, ils ne se seraient nullement réjouis d’un tel déchaînement de démagogie et d’intégrismes moralistes.
Il n’en reste pas moins que les révolutionnaires se sont forgés au feu des Lumières. Le siècle des philosophes fut l’athanor des formidables métamorphoses que va subir la France durant vingt-cinq ans. Certes, les révolutionnaires français se sont diversement appropriés l’héritage de leurs doctes aînés. Néanmoins, tous les débats et les combats de la Révolution s’inscrivent dans les cadres conceptuels que le siècle a construits. Même si les révolutionnaires, n’ont pu s’offrir un armement philosophique clefs en main, le bouillonnement intellectuel du siècle ne se réduisant pas à une batterie de dogmes substitués à l’empire théologique, une même flamme animait la plupart d’entre eux.
La philosophie des Lumières reposait sur la passion de la connaissance, dont témoigne L’Encyclopédie, sur l’ambition prométhéenne, goût de posséder et de dominer le monde, orgueil absolu de l’espèce et du moi, déesse conquérante, Athéna guerrière et farouche. La fille de Zeus n’était pas une divinité sage et obèse, gardienne hiératique du butin de la connaissance, des vérités éternelles, rassurantes, dont la science pourrait n’être pas moins avare que la religion. Elle fut tout au contraire conquête, devenir sans repos, volonté de puissance et de maîtrise, donnant sa force, sa forme et son unité à la raison, se confondant avec elle. En œuvrant à l’extension du savoir, les philosophes ne craignaient nullement la dilution de l’esprit. Ils ne doutaient pas qu’ils travaillaient à le recentrer, à le rendre pleinement conscient de lui-même et de l’univers, à garantir sa maîtrise sur le réel. A leurs yeux, toutes ces énergies de l’esprit qui exhortaient Icare à prendre son envol dérivaient d’une même puissance, d’une force créatrice unique, d’un jaillissement pur et homogène que le siècle nommera raison, affirmera une et immuable, indifférent au temps comme à l’espace, et voudra d’abord libératrice.
Elle ne ressemblait pas cependant à celle du dix-septième siècle, à celles de Descartes, Spinoza ou Leibniz. Elle n’était pas science de la déduction, logique mathématique. Fidèles à Newton plus qu’à Descartes, les Lumières s’identifiaient à la passion analytique et non à la logique déductive. Il faut découvrir les principes dans les phénomènes et non l’inverse, débusquer la raison dans les choses et les êtres comme la forme de leur liaison interne et de leur enchaînement immanent. L’articulation entre le réel et la raison ne peut être le fruit d’une anticipation conceptuelle mais doit précisément se démontrer dans les faits. Démarche qui suppose néanmoins le postulat métaphysique qu’un ordre strict gouverne la réalité empirique. L’univers n’est pas pur chaos, ignorant la loi et la causalité, mais jaillissement de formes vertébrée par une architecture précise et implacable. La fragilité de la démarche des Lumières résidait dans cette hypothèse d’un ordre universel, Hume le soulignera magistralement.
On aurait d’ailleurs tort de croire que le siècle des Lumières fut un âge de matérialisme résolu et d’athéisme absolu, ennemi de toute forme de spiritualisme, tout entier converti au culte du mécanisme et du déterminisme, raillant le libre arbitre. Le baron d’Holbach et La Mettrie n’épuisent pas l’esprit du siècle. D’Alembert, peut-être plus représentatif, renonça à lever le voile qui couvre les mystères nouménaux. Les Lumières affirmèrent leur prétention kantienne avant même le besogneux de Königsberg : la formule métaphysique du cosmos nous échappe… Mais cette ignorance revendiquée, qui s’épancha d’abord dans un agnosticisme interrogateur du réel, ne tarda pas à chercher une autre idole, source d’un nouvel intégrisme, cette fois scientiste. La dialectique entre la foi et la raison, tension constitutive de la philosophie des Lumières, nourrira la croyance en la rationalité, nouvelle orthodoxie. Le siècle voulut s’en tenir à un strict phénoménisme, préservant la science et la foi, mais s’abandonna le plus souvent à un négationnisme métaphysique qu’exaspérait l’affirmation de l’invincible souveraineté de l’homme sur un empire de la matière déserté par la Providence et soumis aux seules lois de la causalité. La tentation était trop grande de se débarrasser du royaume d’en haut. Résolue à ne rien abandonner de ses ambitions épistémologiques, obsédée par le désir de révéler le secret de l’univers, la philosophie tendit à refuser le funeste penchant humain à la masturbation métaphysique, tant elle était persuadée que celui-ci empêchait l’espèce de prendre véritablement possession du monde, d’en achever la conquête.
La nature cesse d’être un mystère à l’instant où s’efface la question de la transcendance. Ce n’est nullement l’essence des êtres et des choses, l’intimité ontologique de l’univers qui est inconnaissable et mystérieuse, mais l’esprit humain qui a jeté sur la scène du monde les voiles d’une artificielle obscurité faite de mots, de concepts fantasques et de préjugés théologiques. L’univers n’est rien d’autre qu’une machine parfaitement huilée, orchestrée par les principes de la logique. L’homme est l’œuvre de la nature et n’a d’existence qu’en elle. C’est en vain qu’il tente de s’abstraire de ses lois. Fut-ce en pensée, il n’en rompt les liens qu’en apparence. Quels que soient les efforts déployés par son esprit pour s’affranchir des limites du monde sensible, il y retombe sans cesse, car le seul pouvoir qu’il détient est de lier entre elles les données sensibles que lui offre l’expérience. Nul mystère, expliquait Ernst Cassirer, ne résiste à la perception sensible. Tous les processus naturels, y compris les faits spirituels, se ramènent entièrement à la matière et au mouvement.
De cette dynamique philosophique des Lumières est née la syntaxe révolutionnaire, la gauche, qui empruntait à la fois à la philosophie populaire et aux formes plus élaborées de la pensée formalisée, simplifiant parfois abusivement la richesse conceptuelle et la structure protéiforme du mouvement intellectuel de l’époque. Dialectique que les révolutionnaires, après s’en être nourrie, travestiront sous la Terreur, sacrifiant la complexité du monde sur l’autel robespierriste d’une logique révolutionnaire pervertie. En 1789, ils se voulaient cartésiens, maîtres et possesseurs de la nature, prométhéens farouches exhortant à la révolte métaphysique, tout à la fois soldats du sujet et individualistes. Majoritairement, ils entendaient sublimer le passé et non l’anéantir.
lockianisme, formulation la plus achevée du jusnaturalisme moderne, ils ne retinrent vraiment que la revendication individualiste. La métaphysique du sujet, quant à elle, niait implicitement la Loi naturelle chère à Locke, articulée sur l’Être suprême, et exaltait plutôt le volontarisme politique, la souveraineté nationale, et le légicentrisme qui en découle : le désir d’être Dieu, devenu projet social, ambition collective larvée mais légitimée depuis la Renaissance, avait enfin gagné la bataille du Pouvoir. Les Constituants ne prisaient guère cette Loi naturelle définie comme une règle de justice transcendante et éternelle à laquelle les hommes doivent se conformer. Cette Loi de nature sous-entendait qu’il existe un ordre à la fois logique et axiologique qui traverse le monde et enveloppe même la conscience. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, magnifique révélateur de la philosophie essentielle de la Constituante, laisse apercevoir l’altération qu’avait subie la culture lockéenne de ses membres. Tout en retenant l’idée de droits naturels imprescriptibles, support de l’individualisme révolutionnaire, ils ont refusé qu’une Loi naturelle quelconque s’oppose à la suprématie du sujet, père du volontarisme politique. Pour les révolutionnaires français, les droits naturels ne dépendaient pas de la loi naturelle mais de l’acte déclaratif les proclamant.
Considérant que le droit ne s’inscrivait plus désormais dans une perspective cosmologique relevant d’un ordre et d’une finalité transcendants, les constituants furent amenés, plus ou moins consciemment, à adopter une logique anti-naturaliste et subjectiviste, prométhéenne, insérant le droit dans une nature humaine construite par le cogito. La validité du droit dépendait dorénavant de la valeur rationnelle que lui reconnaissait la conscience humaine, et non de la Loi naturelle, d’essence divine. Dans l’esprit des révolutionnaires, le droit naturel s’organisait selon des axes rationnels autonomes, émancipés d’une Nature mue par Dieu. La Déclaration des droits relevait d’une exaltation de la liberté des Modernes chère à Constant, celle qui fonde l’individualisme, et de l’avènement d’une perception de la conscience individuelle comme sujet, pure autonomie et indépendance, souveraineté potentiellement absolue. L’irruption du sujet, pleine de promesses, cachait néanmoins en son sein d’inquiétantes tumeurs, de dangereuses virtualités qui s’actualiseront sous le règne de Robespierre, donnant naissance à un hybride philosophique explosif qui alliera la logique holiste à la conception moderne d’un sujet omnipotent.
La fin du dix-huitième siècle avait donc accouché d’une nouvelle conception de l’homme et de son pouvoir créateur, d’une approche inédite des rapports de l’individu avec la société, la transcendance et l’Histoire. En germe dans la culture occidentale depuis la Renaissance, elle se déployait sauvagement dans l’explosion révolutionnaire. Ainsi se dessina le portrait philosophique de la gauche, encore en gestation à l’été 1789, mais que les monarchiens mettront au monde malgré eux.
C’est chez Sieyès, théoricien emblématique de 1789, que l’on peut observer le plus distinctement la matrice psychologique et conceptuelle qui généra le bouleversement révolutionnaire. Son système philosophique fut conditionné par un individualisme foncier. C’est sur ce dernier que s’articule l’absoluité de la souveraineté nationale. La volonté de la nation s’impose comme l’autorité politique suprême parce qu’elle se définit comme la conjugaison des volontés individuelles. L’édifice théorique de l’abbé s’appuie sur un argumentaire lockéen. L’état social vise à confirmer les droits naturels imprescriptibles de l’homme, entendu comme individu. Le corps politique doit assurer la protection des libertés individuelles, en garantir la pleine jouissance aux citoyens. Sieyès a d’abord sous-estimé la menace que l’exacerbation du principe de la souveraineté nationale faisait peser sur l’autonomie et l’indépendance de chacun. Persuadé que la raison guiderait le législateur, peut-être trop doctrinaire et métaphysique, le penseur de la Révolution n’a pas cru nécessaire de s’interroger plus profondément sur les dangers de son modèle théorique. A ses yeux comme à ceux de nombre de Constituants, il importait d’abord et essentiellement de remporter la bataille symbolique, de construire une légitimité. Avaient-ils d’ailleurs le choix ? Comment équilibrer autrement le principe monarchique ? Que faire en face de cette effroyable figure tutélaire enracinée dans les siècles, riche de l’héritage d’une œuvre incomparable?
Sans doute la voix des monarchiens était-elle celle du bon sens. Mounier se révéla ici plus visionnaire que Sieyès. Il est dangereux, affirmait-il, de négliger les leçons de l’expérience et de placer toute sa confiance en la raison, en tenant pour nul et non avenu l’héritage monarchique que l’Histoire lègue à la nation. Ce que Mounier s’acharnait à expliquer, c’est que le roi, à l’égal de l’assemblée, est le représentant de la nation, certes non élu, désigné par le temps, les contingences historiques, mais qui s’impose comme un garde-fou nécessaire aux emportements et aux possibles errements du pouvoir législatif. De la même manière, il serait imprudent d’énoncer trop abstraitement des droits individuels positifs dictés par une conception absolutiste des droits naturels. Pourquoi, questionnait Malouet, faire gravir à l’individu une haute montagne et lui montrer son empire sans limites, lorsqu’il doit en descendre pour trouver des bornes à chaque pas ? La distinction droite-gauche s’est sans aucun doute fondée sur un malentendu. En septembre 1789, elle ne séparait pas les partisans du changement des contre-révolutionnaires vindicatifs et obtus. Les monarchiens furent exilés à droite parce qu’ils eurent raison trop tôt…
La première trace de la géographie politique droite-gauche remonte au huit mai 1789. Pour trancher entre les propositions de Mirabeau et Malouet, sur la question de la réunion des ordres, les partisans du premier se seraient placés à gauche, et ceux du second à droite. Mais le phénomène acquit consistance au cours du mois d’août de la même année, lors du débat sur les articles de la Déclaration des droits, puis surtout à l’occasion de la discussion sur le veto royal. Cette dernière fit émerger véritablement la dichotomie droite-gauche. Si elle fondait de manière très contingente un agencement topographique localisant la conservation à droite et le progrès à gauche, elle signifiait quelque chose de plus essentiel dans l’imaginaire des contemporains. En soutenant le bicaméralisme, le droit de dissolution de la chambre par le roi, et la nécessité de la sanction royale aux textes de loi votés par l’Assemblée, Mounier et les Monarchiens apparurent à nombre de députés comme les prisonniers du passé.
Alors qu’une majorité de Constituants, dont Sieyès est la figure emblématique, succombèrent bon gré mal gré aux charmes de la table rase, Mounier laissait percer sa méfiance face aux apprentis Solon. Les Monarchiens souhaitaient concilier la monarchie et la liberté, les intégrer dans une synthèse plus haute, authentique symbiose faisant vivre le présent et l’avenir dans les institutions rénovées de la tradition. Leur chef refusait de vouer aux gémonies tout le legs du passé. Il ne croyait pas comme Sieyès que l’on pu reconstruire intégralement le corps social selon les canons de la raison, sans aucun égard pour l’Histoire. Partisan d’une royauté amendée, viscéralement attaché à la liberté individuelle, Mounier ne succomba pas aux mirages du régime d’assemblée. Le bicaméralisme, qui devait modérer les élans passionnels ou idéologiques d’une Assemblée enflammée, le droit de dissolution, qui haussait le roi au rang de représentant de la nation, d’arbitre et de garant de l’équilibre des pouvoirs publics, le veto royal, qui permettait d’imposer une certaine modération aux députés, s’imposaient aux yeux du chef des Monarchiens comme autant de dispositifs rationnels pouvant encadrer utilement la souveraineté nationale.
Mais Mounier et les siens sous-estimèrent précisément l’Histoire. La monarchie, maculée des ombres de l’arbitraire royal et aristocratique, discréditée par les vices du régime féodal et le déclin des vertus aristocratiques, avait échoué à trouver un second souffle. De surcroît, ils méconnurent la puissance d’attraction de l’idée de souveraineté nationale, et restèrent trop étrangers à la logique démocratique, refusant, c’est tout à leur honneur, d’en user cyniquement comme nombre de ténors de la Révolution. Si les monarchiens créèrent la droite à leur détriment, ce n’est nullement parce qu’ils se rattachaient au mouvement contre-révolutionnaire mais parce que la radicalisation de la contestation monarchique vouait toute réplique à l’échec. Situés dans l’au-delà de cette droite et de cette gauche qui entraient en scène, ils furent dextrisés pour avoir cru à la monarchie alors qu’il n’était plus temps.
En septembre 1789, la monarchie était morte, dans les esprits sinon dans les faits. Il lui aurait fallu se réformer, réprimer ses abus, s’épurer, retrouver sa signification essentielle, renouer avec le passé mythique en devançant le futur et en s’appropriant la modernité. Ordre et mouvement ont échoué à se rejoindre dans une approche dynamique et supérieure de la tradition. Le fantasme de la table rase et le conservatisme têtu des privilégiés ont conjugué leurs efforts pour ôter à la monarchie toute chance d’opérer sa mue philosophique et politique. Le déchirement des forces vives de la nation devint alors inéluctable. La dichotomie droite-gauche allait envahir tout le champ de l’espace politique français.
Certes, la division ne reçut aucun statut de droit, le député répugnant à un embrigadement si contraire à son idéal d’indépendance. Mais à partir du débat de septembre sur la question du veto royal, le clivage s’imposa indéfectiblement. L’Assemblée s’était scindée en trois blocs, aux frontières idéologiques de plus en plus apparentes. A gauche siégeaient les patriotes, à droite les noirs, les aristocrates, attachés aux prérogatives royales ou à l’Ancien Régime, depuis toujours pour certains, depuis peu pour d’autres, récemment revenus de leur libéralisme de 1789. Au centre, une large majorité hétérogène et fluctuante s’épuiserait à résister à cette Révolution bien décidée à dévorer ses propres enfants.
Eric DELBECQUE, [[En cette période de campagne pour la présidentielle, il m’a paru indispensable de me livrer à un travail « archéologique » sur le clivage droite/gauche]]. Cette promenade conceptuelle s’étalera sur une série d’articles d’ici mai 2017. Voici la première étape de cette réflexion.Président de l’ACSE et membre du Comité Orwell
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