Publié le 30 août 2017 à 21h14 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h06
Le site antique de La Corderie est devenu le symbole du rapport conflictuel de Marseille avec son Histoire. Benoît Payan, président du groupe socialiste au conseil municipal de Marseille indique via un communiqué : «Alors que la mobilisation pour sa sauvegarde s’amplifie, la réunion prévue ce jeudi 31 en Préfecture sera cruciale. Dans le silence assourdissant des personnes qui dirigent cette ville et qui sont censées protéger son patrimoine, c’est la genèse de la fondation de Massalia qui est menacée de destruction. Aujourd’hui, l’attentisme de la Mairie n’a que trop duré. La mairie de Marseille et le Ministère de la Culture doivent reconnaitre la charge et l’intérêt mémoriel de ce site pour la plus vieille ville de France. Qui peut aujourd’hui prétendre que la construction d’appartements à 8 000€ le m2 vaut la destruction des premières traces de la fondation de Marseille ? Les municipalités marseillaises qui se sont succédé ont régulièrement saccagé le patrimoine historique de notre cité. Du forum romain enfoui sous le béton pour y construire un parking, aux bains helléniques détruits pour y élever un immeuble, en passant par l’atelier du photographe Nadar rasé pour y installer un fast-food : tout y est passé. Sans la mobilisation de citoyens, d’associations, de scientifiques et d’élus, ce site aurait déjà été détruit et coulé sous le béton. Les attentes des Marseillais sont aussi grandes que légitimes, et la réunion prévue demain ne doit pas se résumer à une énième opération de communication. Demain, Marseille a rendez-vous avec son Histoire. Et cela ne peut pas être un nouveau rendez-vous manqué.»