Publié le 19 mars 2017 à 23h30 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h57
Marseille s’était habillée de ses plus belles et généreuses couleurs printanières pour célébrer, ce dimanche, la quatrième édition de Run In Marseille. Peu après 8h30 les marathoniens se sont élancés du Parc national des Calanques avec quelques minutes de retard dues à des «plaisantins qui ont cru bon de transformer le centre ville en espace de airsoft, muni d’armes factices». Comme quoi il en est qui ne manque pas d’air. Un quart d’heure plus tard, les semi-marathoniens prenaient le départ, d’un autre cadre prestigieux: la cathédrale de La Major. Et, à 11h, les concurrents du 10 km prenaient le départ place Castellane. Au total, plus de 13 000 personnes ont avalé du bitume dans cette aventure contre les kilomètres, le temps, les concurrents et, surtout, soi-même. Nul ne s’épargne dans cette épopée, et, beauté, le respect est mutuel entre tous ces compagnons de l’asphalte. Et puis, cette solidarité entre coureurs et spectateurs qui, nombreux, ne manquent pas d’applaudir les héros, car tous le sont, tous sont allés au tréfonds d’eux même. Et puis, soudain, un encouragement plus fort que les autres: «Vas-y papa!». Vers l’anse de la Fausse Monnaie la côte se veut ardue pour les athlètes. C’est dans ce moment de course que l’on voit passer, encore souriant, le Préfet à l’Égalité des chances, Yves Rousset. Le plus dur est encore à venir avec le raidillon du boulevard Charles Livon. Un vrai casse-pattes. Heureusement, des musiciens rythment l’effort, encouragent, essaient de masquer les douleurs du corps. Insuffisant pour ce coureur qui lance à ses collègues : «C’est bizarre, j’ai l’impression d’avancer plus vite en marchant qu’en courant…». Tête basse, haletant, cet autre marathonien, accompagne chacun de ses pas, d’un Pu…. non pas retentissant certes, mais suffisant pour l’entraîner. Puis c’est la descente vers le Vieux-Port, le quai de la Fraternité, un orchestre de rock captent les sportifs les poussent pour donner leurs dernières forces jusqu’à l’arrivée, quelques mètres plus loin, devant la Mairie. Et là, une fois la ligne franchie, les marathoniens peuvent se dire, Marseille, c’est trop « Goudes ». Michel CAIRE