Publié le 31 mars 2017 à 14h14 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h00
Voilà près de 2 ans, un journaliste me classait dans la sphère écologiste comme le pro-Macron, le « Macron de l’Écologie ». J’ai toujours apprécié cette capacité d’Emmanuel Macron à refuser de se laisser enfermer dans des dogmes, à se nourrir de la réalité de la société, à sentir où va notre monde. Pour cela, il est à l’écoute des gens, à l’écoute des porteurs de projets, à l’écoute des arguments de ceux qui ne pensent pas comme lui. Et il peut évoluer sur ses positions si vous savez apporter les arguments, lui démontrer ce qu’apporte votre vision pour une société de progrès, intégrant les uns et les autres, ne rejetant personne.
Son arrivée en politique était vitale. Non pas pour l’homme, mais pour ce qu’il porte, une capacité à régénérer la pensée et l’action politique, en mettant en premier lieu l’intérêt commun avant l’intérêt partidaire, en sachant se défaire d’une France qui s’est réduite politiquement à des intérêts partisans qui priment sur tout. Cette politique issue des années de la construction des classes a généré le vote FN des citoyens ayant le sentiment d’enfermement dans des décisions uniquement portées par des partis plutôt que dans l’intérêt supposé général. La forme de la 5e république, de ses élections législatives qui créent des camps et non des alliances en est l’archétype. Le soir de l’élection un camp a la majorité, l’autre est minoritaire. Le premier s’emploiera à mettre en place son programme, probablement très clivant par rapport à la minorité qui n’aura de cesse à bloquer par tous les moyens. A aucun moment il n’y aura eu de véritables alliances. Et même sis ce sont des élections à 2 tours, elles n’apportent pas cette alliance que l’on peut retrouver dans les élections des collectivités territoriales, notamment municipales et régionales. Dans toutes les grandes démocraties européennes, ce sont les alliances issues d’élections à un seul tour qui permettent de construire des majorités plus larges, d’atténuer les clivages, sources de défis et d’affrontements trop souvent stériles et qui nourrissent les médias et appauvrissent la démocratie, empêchent que le message complexe puisse être partagé avec les citoyens.
Ce message complexe vient de l’évolution du monde : Quels sont les changements en profondeur de notre société ? Comment prendre en compte l’urgence écologique sans déstabiliser notre pays ? Quand l’Europe sera l’Europe des citoyens ?
Et au niveau du quotidien des français d’autres questions :
1. Peut-on demander à certains de prendre des risques et ne pas leur apporter une assurance ?
2. Doit-on continuer à définir les clés de répartition de la richesse et de la solidarité comme lorsque la société était à un taux de chômage de moins de 3% ?
3. N’est-il pas de la responsabilité du politique de donner à tous les moyens pour être dans cette société qui vient ?
4. Laisse-t-on des inégalités fortes perdurer dans nos territoires ?
Le niveau de réponses à ces questions ne peut pas être un ajustement, mais bien des changements majeurs, voire des solutions révolutionnaires. Les réponses d’Emmanuel Macron sont révolutionnaires, pour preuve sur les questions ci-dessus voici les réponses.
1. L’assurance chômage sera un droit pour tous, salariés, démissionnaires, indépendants, agriculteurs, fonctionnaires… Tout le monde aura un droit au chômage, certes fonction de son statut, de son historique professionnel, mais il aura un droit !
2. La retraite sera proportionnée au travail, par points acquis tout au long de la carrière, et non pas par des accélérations en fin de carrière souvent manipulées pour donner artificiellement plus à quelques uns. L’avantage du « point » est qu’il est proportionnel au travail engagé et aux conditions de travail. Voilà une meilleure solidarité.
3. 15 milliards d’investissement programmés pour la formation, pour donner plus de compétences à chaque français, pour donner plus afin que le citoyen est le pouvoir choisir, rebondir dans un marché du travail qui va se bouleverser.
4. Supprimer la taxe d’habitation pour 80% des français ce n’est pas que redistribuer du pouvoir d’achat, c’est surtout remettre les français dans une égalité territoriale qui supprime ces « communes à trappe fiscale » qui appauvrissent leurs concitoyens par une taxe d’habitation disproportionnée. C’est redonner du pouvoir d’achat territorialisé.
Ces questions et les réponses apportées démontrent que nous ne pouvons plus rester dans les modes de fonctionnement issus des Trente Glorieuses et jamais réellement remis en cause. Un nouveau contrat entre la nation France et les Français est à écrire. La France est à ce tournant, elle peut choisir de rentrer dans le monde de la confiance, de la main tendue, du dépassement des à-priori et des conflits, en donnant à Emmanuel Macron la majorité dès le 1er tour des élections présidentielles, dimanche 23 avril. Ce serait un signe fort, une accélération démocratique comme nous n’avons plus connue depuis des décennies. Nous ne devons pas avoir peur de cette nouveauté, elle libérera les forces vives du pays, où qu’elles soient, quelques formes qu’elles aient, qui que ce soit qui les incarne. Samedi 1er avril à Marseille, ce sera une étape importante de cette marche vers la France du XXIe apaisée de ses discordes, fortes de ses différences et rassemblée dans une Alliance du progrès.