5e Festival de Pâques d’Aix-en-Provence – Mauro Peter et le lied romantique allemand

Publié le 21 avril 2017 à  23h00 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h02

Le ténor Mauro Peter accompagné par le pianiste Helmut Deutsch (Photo Caroline Doutre)
Le ténor Mauro Peter accompagné par le pianiste Helmut Deutsch (Photo Caroline Doutre)

Le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, c’est aussi une place faite aux grandes voix. Après Philippe Jarrousky et Thomas Hampson, pour ne citer qu’eux, c’était au tour du ténor Mauro Peter de proposer un programme lyrique où le lied allemand était mis à l’honneur. Accompagné par Helmut Deutsch, qui compte parmi les grands pianistes de concert, le chanteur suisse originaire de Lucerne et qui, en 2013 débuta à l’opéra en chantant dans «Parsifal » de Wagner, enchaîna une heure durant des morceaux de Schumann (5 lieder), Richard Strauss (le Slichte Weisen et le Mädchenblumen), avant de terminer sur les «Trois sonnets de Pétrarque» que l’on doit à Franz Liszt. Sonnets qui seront ultérieurement intégrés pour piano solo aux «Années de Pèlerinage» et qui rappellent sous leurs formes d’écriture certains madrigaux de la Renaissance. Sonnets que Mauro Peter rend clairs et intelligibles, très à l’aise avec de multiples colorations vocales. Si dans l’ensemble de ce récital le ténor suisse montra une belle technique et toujours un engagement poétique maîtrisé et extrême, on a pu constater une certaine gêne dans les aigus. La voix semblait se perdre dans les parties hautes des partitions s’imposant dans les graves avec une aisance remarquable. La manière de se positionner laissait apparaître chez Mauro Peter un réel sens de la scène et des dons d’acteur, lui permettant d’offrir un récital vivant dont la grande tenue lyrique fut renforcée par l’écrin que représente le Théâtre du Jeu de Paume où avait lieu le concert. .
Jean-Rémi BARLAND

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