Publié le 19 octobre 2017 à 17h55 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h05
Trois semaines après le congrès des régions, qui a vu ces dernières rompre tout dialogue avec l’État, Édouard Philippe tentera ce vendredi de déminer le terrain à Marseille dans le cadre du 87e Congrès des départements de France où il entend notamment annoncer une «solution conforme à ce que souhaitent les départements» sur le dossier de la prise en charge des mineurs isolés étrangers, a-t-il déclaré ce jeudi matin sur Public Sénat. Face à l’explosion du nombre de ces mineurs étrangers dits «isolés» ou «non accompagnés» du fait de la crise migratoire en Méditerranée, les départements, qui ont la responsabilité de leur prise en charge, demandent l’assistance de l’État. «Ils ont raison, il faut qu’on trouve une solution, parce qu’on ne peut pas les laisser dans cette situation qui s’accroît», a admis Édouard Philippe. «Il faut que nous permettions aux départements de pouvoir se consacrer sur ce qui relève explicitement de leurs compétences et que l’État prenne à sa charge ce qui relève de compétences plus régaliennes», a-t-il avancé avant d’annoncer pour ce vendredi: «Je dirai les conditions dans lesquelles nous voulons mettre en œuvre ces mesures». Le Premier ministre est très attendu par les départements sur un autre dossier: le financement du RSA, qui pèse lourdement sur les finances départementales. Au-delà des seuls départements, le congrès de Marseille constitue un tour de chauffe pour le gouvernement avant le 100e congrès de l’Association des maires de France (AMF), programmé du 21 au 23 novembre à Paris. Un congrès que le chef de l’État, Emmanuel Macron, est invité à clôturer.
Anna CHAIRMANN