Publié le 30 avril 2017 à 11h10 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Dans le cadre du second tour de l’élection présidentielle, Christophe Castaner, porte-parole d’Emmanuel Macron, était à Marseille ce samedi au Dock des Suds.
«Face au FN résister doit être le moteur, parlez, échangez, ne baissez pas les bras», lance Christophe Castaner, porte-parole national du mouvement En Marche ! et député-maire de Forcalquier. Un meeting à Marseille lors duquel il n’a cessé d’appeler à la mobilisation: «Nous sommes des femmes, des hommes, des jeunes, des étudiants, des travailleurs, des retraités et, surtout, nous sommes l’espoir qui nous retrouvons dans un homme, jeune, Emmanuel Macron qui veut réconcilier avec son destin. Qui veut redonner confiance aux Français en eux et entre eux. C’est tout le contraire du FN qui est la France contre. Ils disent parler au nom du peuple, ils parlent au nom de leurs aigreurs, ils parlent d’une France qui n’a jamais existé». Dès les premiers mots, Christophe Castaner plante le décor: «Le 28 avril, j’étais avec Emmanuel Macron à « Oradour-sur-Glane » où, le 10 juin 1944, une unité SS avait massacré 642 habitants». «C’est terrible de ne pas avoir de mémoire, dans cette commune martyr avec un FN qui a obtenu 20% des voix au premier tour de la présidentielle». Face à cette banalisation, il évoque des temps plus anciens, voilà 20 ans où 50 000 personnes ont manifesté dans les rues de Strasbourg pour dénoncer la tenue d’un congrès du FN. «Quelles erreurs avons-nous commis entre ces deux périodes? Nous nous sommes adonnés avec délice au jeu de l’alternance. Ainsi, voilà deux ans qu’au PS nous savions que cette présidentielle était perdue, alors nous préparions le choc de 2022 entre Valls et Hidalgo. Et, pendant ce temps là, nous n’avons pas vu que le FN montait». Puis d’évoquer un débat auquel il participait, voilà quelques jours, dans lequel on lui indiquait que Marseille n’était pas la France. «Mais, Marseille, c’est la France et elle va encore le démontrer », assure-t-il. Et de mettre en avant sa richesse universitaire, sa diversité, sa passion, son énergie avant de considérer: «La France, pendant des siècles, a été perçue comme un espoir de l’humanité, aujourd’hui elle n’a plus d’espoir en elle-même». A ses yeux: «Emmanuel Macron s’est levé face à cette désillusion».