Publié le 20 décembre 2017 à 10h45 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h03
Au moins 267 000 personnes, essentiellement des femmes, ont été, selon une «estimation basse», victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun, de 2014 à 2015, d’après une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), rendue publique mardi 19 décembre. Les chercheurs ont travaillé d’après l’enquête « Cadre de vie et sécurité » réalisée avec l’Insee pour laquelle «entre 11 000 et 14 000 individus sont interrogés chaque année sur ces questions», peut-on lire dans l’étude. «Interrogées sur leur passé récent, les personnes enquêtées décrivent notamment les actes à caractère sexuel (exhibition, geste déplacés, attouchements ou rapports sexuels contre leur volonté) qu’elles ont pu subir», précise l’étude de l’ONDRP. «Les jeunes femmes sont nettement plus exposées que leurs aînées. Le taux de victimation des métropolitaines ayant de 18 à 21 ans atteint 2,3%. Jusqu’à 30 ans, le taux est relativement stable. Après 30 ans, il diminue régulièrement pour atteindre 0,3% pour les femmes de plus de 45 ans».
Les Franciliennes plus exposées. L’étude de l’ONDRP indique que les femmes vivant en Île-de-France sont les plus exposées. 7,6% d’entre-elle, ayant de 18 à 21 ans, ont reconnu avoir été victimes de ces atteintes dans les transports. L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales reconnaît également dans son étude que ces atteintes influencent le comportement des femmes qui développent «des stratégies d’évitement, de résignation ou encore de contournement».