Publié le 10 mai 2017 à 19h20 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h05
C’était supputé et maintenant c’est avéré, Jean-Luc Melenchon sera finalement candidat à Marseille, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Une circonscription dont le socialiste Patrick Mennucci est le député sortant et candidat pour un second mandat. Dans un texte publié sur Facebook, Mennucci ne conte pas fleurette à l’insoumis et cherche à lui mettre l’estocade dans un texte qui n’est pas piqué des roses. «En venant dans la seule circonscription de l’arc méditerranéen où le Front National n’a aucune chance d’être au second tour (14,3% au premier tour de la présidentielle), où la droite ne peut l’emporter (10,8% au premier tour de la présidentielle) il montre que son seul combat, le sens de son engagement politique est le combat gauche contre gauche». Se présentant « himself » comme un soutien de Benoît Hamon «qui s’est battu pour l’amnistie sociale des syndicalistes, contre la déchéance de nationalité pour les seuls bi-nationaux et contre la loi travail», Mennucci retrace « la longue marche » de Mélenchon: «en l’espace de 8 ans il fut sénateur de l’Essonne, député européen du sud-ouest, candidat aux législatives dans le Nord et maintenant candidat dans les Bouches-du-Rhône. A ce niveau ce n’est plus un homme politique mais bien un nomade électoral». Parlant d’«une reproduction en pire de la vieille politique». Évoquant: Parachutage, petits arrangements pour son propre intérêt, manœuvre dans le microcosme politique marseillais … Cela promet du Sport (année Capitale oblige) et en face il est fort probable que Solange Biaggi (LR) et le futur investi de la « République en marche » comptent les points…
Patricia MAILLE-CAIRE
L’intégralité du texte de Patrick Mennucci sur Facebook Jean-Luc Melenchon a fait le choix d’être candidat à Marseille, dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône, circonscription dont je suis le député sortant et candidat pour un second mandat. C’est une clarification. Il clarifie la stratégie politique de Jean-Luc Melenchon : En effet en venant dans la seule circonscription de l’arc méditerranéen où le Front National n’a aucune chance d’être au second tour (14,3% au premier tour de la présidentielle), où la droite ne peut l’emporter (10,8% au premier tour de la présidentielle) il montre que son seul combat, le sens de son engagement politique est le combat gauche contre gauche. Il construit un affrontement avec un député qui a soutenu jusqu’au bout Benoît Hamon, qui s’est battu pour l’amnistie sociale des syndicalistes, contre la déchéance de nationalité pour les seuls bi-nationaux et contre la loi travail. Il clarifie la vision de la démocratie de Jean-Luc Melenchon. Après avoir tenu des grands discours sans grande précision sur la 6e République, nous découvrons maintenant qu’en réalité elle consiste à une reproduction en pire de la vieille politique : Parachutage, petits arrangements pour son propre intérêt, manœuvre dans le microcosme politique marseillais, … Son parcours plaide d’ailleurs dans ce sens et les observateurs avisés ne seront pas surpris : En l’espace de 8 ans il fut sénateur de l’Essone, député européen du sud-ouest, candidat aux législatives dans le Nord et maintenant candidat dans les Bouches-du-Rhône. A ce niveau ce n’est plus un homme politique mais bien un nomade électoral. Il clarifie sa considération et son respect des électeurs. En cherchant à se faire élire dans une circonscription, une ville et un département où il n’a aucunement l’idée de s’installer, il démontre qu’il souhaite faire des citoyens du centre-ville de Marseille des instruments de son ambition personnelle. S’il est élu, jamais il ne reviendra dans cette circonscription, jamais il ne prendra à bras le corps les problématiques marseillaises comme j’ai pu le faire sur la métropole, les écoles ou encore la défense du commerce en centre-ville. Mais monsieur Mélenchon doit savoir que Marseille n’est pas et ne sera jamais son marche pied. Jean-Luc Mélenchon fait une erreur fondamentale en candidatant à Marseille dans cette circonscription : Ici on ne joue pas avec le péril Front National, on ne met pas sur le même plan Macron et Le Pen. Ici on ne glorifie pas les frontières, on est attaché à la construction européenne et aux brassages des populations. Ici quand on parle des travailleurs étrangers on ne les accuse pas de voler le pain des travailleurs français comme l’a fait Jean-Luc Mélenchon au parlement européen. Enfin ici, on n’a pas des pudeurs de gazelle au moment de parler des atrocités de Bachar El Assad et des crimes de Vladimir Poutine. Les Marseillais devront faire un choix le 11 juin : Soit ils votent pour Jean-Luc Mélenchon, un député plateau télé, qui sera invisible à l’Assemblée comme il l’est aujourd’hui au parlement européen, soit pour moi, élu député de l’année 2015, classé parmi les députés les plus actifs de l’Assemblée Nationale et auteur de nombreux rapports. Les Marseillais doivent choisir un député qui leur est utile, qui connaisse leur réalité et qui veut se battre pour eux. Je pense avoir rempli cette mission durant ces cinq dernières années et m’engage à la poursuivre pour les cinq prochaines. |